Le gouvernement a décidé de lever l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, instauré le 15 mai à la suite d’émeutes. C’est ce qu’indique un rapport publié par le Haut-commissariat de la république dans ce territoire français d’outre-mer.
« Les dernières 24 heures ont été marquées par un retour progressif à la normale », indique le communiqué, selon lequel « l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie ne sera pas prorogé et prendra fin mardi 28 mai 2024 à 5 heures – heure de Nouvelle-Calédonie (lundi 27 mai 2024 à 20h00 heure de Paris) ».
Toutefois, les forces de l’ordre resteront en état d’alerte. Les autorités n’ont pas encore l’intention de lever le couvre-feu en vigueur de 18h00 à 6h00 (heures locales).
« Le bilan des personnes décédées s’élève à 7 morts dont 2 gendarmes. 122 policiers et gendarmes ont été blessés. Au total, plus de 460 individus ont été interpellés », souligne le Haut-Commissariat de la République.
Le projet de loi qui a déclenché les émeutes prévoit d’accorder le droit de vote aux élections régionales à ceux qui résident en Nouvelle-Calédonie depuis plus de dix ans. Jusqu’ici, ce droit revenait uniquement aux citoyens inscrits sur les listes électorales au moment de la signature de l’accord de Nouméa de 1998, et à leurs enfants. Le projet a déjà été approuvé par les deux chambres du parlement français et doit être définitivement adopté début juin. Or, les autochtones de Nouvelle-Calédonie, les Kanaks, qui constituent 41,2% de la population de l’archipel, s’y opposent résolument, estimant que l’afflux de nouveaux électeurs réduira leur influence politique.
La rédaction