Après leur « explosion sans précédent » en 2023 suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre en Israël et la très violente réaction — qui dure toujours, en s’intensifiant — de Tsahal contre Gaza, 1 570 actes antisémites ont été recensés en France en 2024 par le ministère de l’Intérieur. Un niveau « historique », selon le CRIF. Mais si le Conseil s’indigne du nombre d’agressions, il reste généralement muet sur l’origine de leurs auteurs, se bornant à déplorer un « antisémitisme croissant ».
L’agresseur du rabbin d’Orléans Arié Engelberg molesté fin mars alors qu’il nourrissait des chats errants dans la rue, a, ce dont on se félicitera, écopé le 23 avril de 16 mois de prison ferme bien qu’il ait tout nié à l’audience. Mais aurait-il été ainsi condamné s’il ne s’était pas déchaîné contre un rabbin ?
Se prétendant « mineur isolé » et palestinien lors de son arrestation, puis marocain au procès, l’individu n’était en effet pas inconnu de la police. Il avait déjà été interpellé entre octobre et décembre 2024 pour trafics de stupéfiants et violences volontaires sur agents de l’autorité publique à Marseille, puis vol aggravé à Orléans, sans pour autant être mis en détention. S’il n’avait pas eu la mauvaise idée de s’attaquer à M. Engelberg, crime « insupportable dans une démocratie comme la France » selon la Cour, il aurait pu persévérer dans la violence en toute impunité.
Espérons qu’il accomplira la totalité de sa peine. Reste à savoir que faire ensuite de ce sympathique mineur à sa sortie de taule. Comme on ignore son nom et sa nationalité, il est inexpulsable. Et combien de ses congénères sont dans son cas ? Pour la LICRA et autres institutions juives qui, au nom de l’antiracisme, ont tant œuvré à l’accueil inconditionnel des immigrés, il serait peut-être temps d’envisager la repentance.
Claude Lorne
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