Nice

Nice : douche glacée pour les frères ennemis Estrosi et Ciotti

A Nice, dimanche, le temps était à l’orage. Et il l’a été surtout pour M. le maire qui, aspirant à toujours plus de notoriété et espérant sans doute un portefeuille, avait quitté Les Républicains, son parti d’origine, pour rejoindre la majorité présidentielle via Horizons, la passerelle créée par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe pour faciliter l’adhésion des transfuges.

Mais adieu veau, vaches, cochons ! Le 9 juin, la tête de liste macroniste aux élections européennes, Valérie Heyer, n’a péniblement réuni à Nissa la bella que 12,99% des suffrages, alors que Jordan Bardella caracolait à 37,73% et que la liste Reconquête ! menée avec brio par Marion Maréchal — dont le directeur de campagne était Philippe Vardon, ancien patron du FN niçois —, faisait le très joli score de 9,14%. D’un chouia Derrière le socialiste unitaire et communautaire Raphaël Glucksmann (9,49%) mais devant François-Xavier Bellamy (8,88%) dans cette cité qui fut si longtemps un fief RPR-UMP et dont est issu Éric Ciotti, actuel président des Républicains. Celui qui, en sa qualité d’ancien président du conseil général des Alpes-Maritimes, dont il est encore député, fait figure d’homme fort du département, se voit ainsi ridiculisé par l’échec de Bellamy, qui avait pourtant fait une belle campagne.

Pour Ciotti comme pour le maire Christian Estrosi rallié par arrivisme à l’Élyséen, ces résultats ont été un véritable coup de massue, et la dissolution de l’Assemblée nationale un second. En guerre ouverte depuis plusieurs années, les deux hommes vont-ils se réconcilier pour tenter de faire barrage au RN ? Leur grande crainte (commune) est que les marinistes ne trouvent un terrain d’entente avec les marionnistes pour la répartition des sièges, ce qui bouleverserait le paysage politique.

Si, par miracle, se réalisait un tel accord que les électeurs maralpins appellent de leurs vœux, exaspérés qu’ils sont par l’invasion faisant de tant de leurs villes des territoires de non-droit (et/ou de droit islamique), nul doute que le tandem Estrosi-Ciotti se reconstituerait vite pour le saboter.

Stéphane Galet

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