Islam

Le fait religieux de « mieux en mieux toléré » en entreprise

Voici un sondage qui devrait ravir les apôtres d’un vivre-ensemble, pourtant rudement mis à l’épreuve chaque jour dans l’ensemble des régions et villes de France, jusqu’aux petites communes les plus improbables. Commandité par l’Institut supérieur du travail (IST) et le Conseil des institutions juives de France (CRIF), il révèle le constat d’une bien meilleure tolérance du « fait religieux » dans le monde du travail, en France.

Parler et écrire pour ne surtout rien dire

Cette expression, pour le moins elliptique, permet, à défaut de clarté, d’éviter toute stigmatisation envers la seule religion qui, à notre connaissance, ait à ce jour posé quelque problème en entreprise. A-t-on jamais eu écho de troubles en entreprise causés par de fervents catholiques entonnant de tonitruants Ave Maria sur leur poste de travail ou à la cafétéria ? Des fidèles d’autre religions s’isolent-ils dans des salles de prière privatives pour déclamer en chœur des Min’ha ou des mantras ? Cela se saurait.

Réalisé en février 2025, ce sondage a recueilli les avis de 1 155 salariés français de 18 à 65 ans, en situation d’emploi dans des entreprises privées de plus de 100 salariés et des administrations. L’évolution du degré d’acceptabilité des formes religieuses, comme l’écrit la presse subventionnée, démontre à l’évidence un processus d’inclusion rapide de populations venues d’ailleurs, avec leur croyance. Cette même presse évoque benoîtement et indistinctement le port d’une croix, d’une kippa, les demandes alimentaires spécifiques et de congés à motif religieux. Nous sommes dans le flou le plus total et ne parvenons, pour l’instant, à déceler le moindre indice qui permettrait d’identifier les origines de ce fait religieux en entreprise.

Un sondage qui en dit long

Ainsi, 37% des sondés, soit près de quatre sur dix, reconnaissent avoir été confrontés à des faits religieux sur leur lieu de travail et ils sont même 67% pour la tranche des 18 à 24 ans.

Plus inquiétant sinon surprenant, 20% des salariés trouvent acceptable de refuser d’entrer en contact avec certains clients selon leur sexe (+ 3% vs 2021) et ils sont même 42% chez les 18-24 ans, soit plus 14% comparativement à 2021. A aucun moment la « grande » presse ne nous révèlera que le genre honni concerne bien entendu les femmes. Près de la moitié des salariés de 18 à 24 ans sondés tolèrent donc des comportements misogynes extrémistes et assumés consistant à refuser d’entrer en contact avec certains clients, selon leur sexe (féminin NDLA) ou même à répugner à s’asseoir là où une personne de l’autre sexe (re-féminin re-NDLA) s’est assise. Voici où nous en sommes en 2025. On peut s’interroger sur la portée de ces copieux accords sur l’égalité homme-femme au travail que la législation impose aux entreprises de négocier avec les partenaires sociaux.

En guise de conclusion (provisoire), citons Bernard Vivier, directeur de l’IST, sans doute soucieux de conserver son poste et les avantages y afférents, qui a cru devoir se fendre d’une formule pour le moins sibylline : « Les entreprises sont libres, il y a une diversité, c’est une richesse et on arrive avec ses convictions et ses engagements. Tout cela, on ne le laisse pas au vestiaire ». Une saillie ne risquant ni de faire date, ni de bousculer le débat.

Arnaud Raffard de Brienne

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