Ratier

Vous nous manquez, Emmanuel Ratier

A l’initiative de Bruno Mégret, des « déjeuners de directeurs » réunirent régulièrement à partir de 1998 les responsables des titres de la presse nationaliste : la spirituelle Claude Giraud pour Monde et Vie, le doyen Jean Madiran pour le quotidien Présent, Martin Peltier puis Jean-Claude Varanne pour National Hebdo, Emmanuel Ratier pour Faits & Documents et votre servante pour Rivarol. Repas très animés, où l’on discutait ferme mais riait beaucoup.

C’est ce souvenir que je veux garder de tous ceux qui ont disparu, Martin et moi restant les seuls survivants de cette fine équipe, et notamment d’Emmanuel que je retrouvais souvent ensuite dans l’émission qu’il animait sur Radio Courtoisie et parfois, accompagné de son épouse Véronique et de de ses filles Sophie, Marguerite et Camille, dans la villa varoise d’Anne Brassié.

Il était le plus jeune d’entre nous et le plus sportif. C’est dire si sa mort fut un choc pour ses amis (et un grand soulagement pour les puissants de ce pays) quand, le 19 août 2015, il y a dix ans tout juste, il fut emporté par une crise cardiaque en pleine exploration spéléologique dans l’Ardèche, laissant derrière lui une œuvre considérable d’investigation : Les Guerriers d’Israël, Mystères et secrets du B’naï B’rith, ou les deux tomes d’Au cœur du pouvoir, tant pillés par la « grande presse », sur la Nomenklatura française, sans parler de sa série sur les « vrais visages » — de Chirac, de Patrick Gaubert et de Manuel Valls.

Vous nous manquez cruellement, Emmanuel. Il y aurait tant à dévoiler sur les « vrais visages » du pouvoir actuel.

Camille Galic

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