Les élus RN privés de manifs anti- immigration ? That is the question

Près d’un demi- million de Britanniques et non pas cent dix mille (chiffre officiel avancé par la police) comme l’ont titré les médias du Système et, en particulier Le Figaro, battant le pavé londonien pour protester contre l’invasion migratoire qui bouleverse la Grande Bretagne, tel est le résultat de l’immense mobilisation de soutien à Tommy Robinson infatigable défenseur de son peuple. Comme il le confiait à la presse, « nous voulons marcher pour notre pays, pour la liberté, pour nos enfants et pour Charlie Kirk », descendu comme un vulgaire gibier alors qu’il prenait la parole devant ses partisans (1).

Des manifestants de tous âges et de toutes conditions sociales, drapeaux britannique et anglais au vent, ont ainsi bravé les oukases des travaillistes et autres wokistes du même métal. Une façon de venger les viols de milliers de jeunes filles anglaises par des gangs indo-pakistanais et de rejeter le multiculturalisme en vogue pendant des décennies dans le pays.

Un RN bien décevant

Une telle manifestation serait de bon aloi dans notre pays mais les représentants du premier parti de France n’y sont pas favorables si l’on en croit les récents et stupéfiants propos tenus au lendemain de la manifestation londonienne par Marine Le Pen. Laquelle a clairement dit sur Europe 1 que les députés RN avaient d’autres chats à fouetter que d’aller dans la rue. Ils doivent rester dans leur bureau à pondre des lois (qui ne seront sans doute jamais adoptées). « Moi, mon action, je la mène à l’Assemblée nationale, parce que c’est le mandat qui m’a été donné… Mais je partage les préoccupations de ceux qui s’inquiètent et expriment ainsi une exaspération absolue », a ainsi déclaré l’élue du Pas-de-Calais avant d’ajouter, avec une certaine commisération, qu’en revanche « le peuple peut très bien mener un combat dans la rue ».

Les bonnes et les mauvaises manifs

Les gueux peuvent donc aller se faire casser la gueule par la racaille et les antifas pendant que la caste des élus légifère loin de la rue. Trop ringard ou trop dangereux ? Mais pourquoi a-t-elle donc participé à la grande marche contre l’antisémitisme en novembre 2023, soutenant alors — comme le rappelle le quotidien La Provence, « qu’elle se trouvait là, exactement où elle devait être ». ?

Toujours dans le même ordre d’idées, Marine Le Pen renvoie Philippe de Villiers dans ses cordes en affirmant , péremptoire : « Moi, je ne signe pas de pétition , parce- que, moi, je dépose des propositions de loi. Tout le monde sait ce que je pense de l’immigration ». Certes, mais elle aurait pu signer cette pétition qui a recueilli un nombre record de signatures et rappeler que, depuis plus de quarante ans, le Front national dont elle a hérité, a toujours demandé l’organisation d’un référendum sur l’immigration… bien avant Philippe de Villiers qui, en 1986, servait la soupe à un certain Jacques Chirac. Si antipathique et politicard soit le vicomte, Il faut cependant signer sa pétition afin d’imposer à nos concitoyens et à la classe politique la justesse de cette démarche.

De son côté, Alexandra Masson, député RN des Alpes-Maritimes a eu le culot d’affirmer, sur BFMTV, que ce parti « n’avait rien à faire à Londres dans cette manif et que les Français n’ont pas envie de vivre ce qui s’est passé ce week-end à Londres et de voir des images de ce type ».

Comment une représentante des onze millions de Français qui ont voté Bleu -Blanc- Rouge aux dernières législatives dans l’espoir de défendre la préférence nationale et d’endiguer l’invasion de notre pays comme l’emprise islamique sur des pans entiers de notre société, peut-elle proférer pareilles énormités ? Il suffit de remplacer l’Union Jack par des drapeaux français, d’appeler à la mobilisation de tous pour réunir dans toutes les rues de France et de Navarre des centaines de milliers de compatriotes qui dénonceront le laxisme des politiques et de la justice envers la délinquance d’importation, la préférence étrangère et les violences quotidiennes subies, dans les grandes métropoles comme dans la France profonde.

D’aucuns regrettent le rôle d’aiguillon joué par Sarah Knafo. On peut le déplorer, mais du moins elle et Eric Zemmour ne se dérobent-ils pas. Quelle déception pour les lepénistes de bonne race que les dirigeants de leur cher et vieux parti soient devenus si frileux ! Ce qui ne les empêche d’ailleurs pas de rester étiquetés « d’extrême droite ».

Françoise MONESTIER