D’Omar Sy à Jean-Luc Mélenchon, de Kylian Mbappé et autres footeux également membres de l’équipe de France et d’origine africaine à la Verte Marine Tondelier en passant par la Première ministresse Elisabeth Borne, la condamnation était unanime après que, le 27 juin à Nanterre, un policier eut abattu le jeune Naël (ou Nahel, selon d’autres sources), alors qu’il venait de redémarrer après son interpellation pour refus d’obtempérer.
De Marseille, où il tentait de redorer son blason « populaire » et polyethnique — entreprise éclipsée par le drame de Nanterre —, Emmanuel Macron a rappelé que « rien, jamais rien ne justifie la mort d’un jeune » et que le geste du fonctionnaire était donc « inexplicable et inexcusable », quel que soit son le parcours judiciaire, en l’occurrence passablement chargé, de la victime, spécialiste de la conduite sans permis et sans adulte à bord comme l’exige la loi, et de l’outrage à l’autorité publique puisque, depuis 2021, donc alors âgé de 15 ans, il avait été cinq fois arrêté pour refus d’obtempérer (et par conséquent mise en danger potentielle de la vie d’autrui), sans parler d’autres bagatelles tombant sous le coup de la loi.
Emeutes ethniques : après le ramadan 2005, l’Aïd 2023 ?
Puisque, de l’aveu même du premier magistrat de France, le tir sur Naël était inexcusable, sont donc excusables les violences inouies qui, de Nanterre où de nombreux bâtiments publics (préfecture, écoles, gendarmerie, dépôts de bus, tramways, et même casernes de pompiers et immeubles civils…) ont été vandalisés et souvent incendiés, s’est vite étendue aux Yvelines mais aussi en province, de Nantes à Marseille ou d’Amiens à Toulouse. Attisées par les réseaux sociaux, elles risquent de redoubler d’intensité ce jeudi 29 juin avec la marche blanche organisée par Mounia, la mère éplorée, qui précise « « On fait une révolte s’il vous plaît pour mon fils ».
Le pire est donc envisageable en cette période d’Aïd el-Kébir quand l’on se souvient que les sanglantes et interminables émeutes du ramadan 2005, Sarkozy étant alors ministre de l’Intérieur, avaient eu pour origine la mort pourtant accidentelle de deux jeunes, le Tunisien Zyed Benna et l’Africain Bouna Traoré, qui s’étaient réfugiés dans un transformateur électrique de Clichy-sous-Bois pour fuir la police après un délit, malgré la défense absolue d’entrer signifiée sur le mur du local. A noter qu’en mars 2015, les deux policiers qui avaient été une décennie durant agonis d’injures et mis en examen pour « non-assistance à personnes en danger » furent finalement mis hors de cause et relaxés.
Pour Jennifer Cambla, avocate de la famille de Naël, certes celui-ci « conduisait sans permis mais c’est un non-sujet, le gouvernement comptait faire passer l’âge du permis à 17 ans, alors bon… (…) il n’avait jamais été condamné définitivement par la justice. » Mais là est justement le problème : si Naël avait été emprisonné comme ses antécédents le justifiaient, sa mort aurait été évité. Comme aurait été évitée celle le15 juin 2022 à Nice — où elle provoqua également des émeutes — d’un jeune Tunisien ayant à son passif 21 procédures judiciaires, notamment pour violences, extorsion, trafic de drogues et, quelques jours plus tôt, pour le transport de migrants en provenance d’Italie.
Quand Darmanin sommait ses hommes d’être « intraitables »
Dans les deux cas il y avait en effet eu « refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou d’un agent chargé de constater les infractions muni des insignes extérieurs et apparents de sa qualité et de se soumettre à toutes vérifications prescrites concernant son véhicule ou sa personne », délit théoriquement puni de deux ans d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende aux termes de l’article 434-10 du Code pénal, et des articles L.233-1 et L.233-2 du Code de la route.
Or, ce délit est de plus en plus fréquent comme l’a établi un rapport sénatorial publié au printemps 2022 et qui montrait une hausse de 28% entre 2015 et 2020, le chiffre grimpant à 25 871 refus enregistrés en 2020 puis à 26 320 en 2021, soit 72 par jour. A la suite de quoi le ministre de l’Intérieur Darmanin avait sommé les forces de l’ordre de se montrer « intraitables » envers les récalcitrants. « Quoi qu’il en coûte » aurait ajouté Macron.
Mais c’est le même Darmanin qui, de même que les chefs de l’État et du gouvernement, lâche aujourd’hui ceux qu’il incitait à la plus extrême rigueur, oubliant au passage les fonctionnaires ayant donné leur vie pour accomplir leur devoir. Le 4 juillet 2020, Mélanie Lemée, gendarme de 25 ans et deux fois championne de France de judo, décédait de ses blessures après avoir été violemment percutée près d’Agen par un véhicule que les forces de l’ordre cherchaient à intercepter en raison de plusieurs refus d’obtempérer et dont le conducteur était déjà bien connu pour trafic de drogue. Même scénario le 24 mai 2023 à Vienne, en Isère, la victime étant cette fois un commandant de police. Mais qui s’en soucie ?
Autre victime en vue : la loi sur le refus d’obtempérer
Évidemment pas les députés de la NUPES, tels son élu des Hauts-de-Seine Antoine Léaument qui, le 28 juin au soir, s’est bien rendu au commissariat de Nanterre, mais simplement « pour s’assurer que les personnes interpellées en marge des tensions [il veut parler des émeutes] étaient bien traitées par la police » ou sa collègue de la Loire Andrée Taurinya, qui qualifie la mort de Naël d’« exécution extrajudiciaire ». Et dire que les Insoumis, qui ont exigé à l’Assemblée une minute de silence à la mémoire de Naël, osaient flétrir les « immondes opérations de récupération » à laquelle se serait livré tout ce qui n’est pas gauchiste après le décès de la petite Lola, 12 ans, violentée sexuellement et torturée à mort à Paris en octobre dernier par l’Algérienne Dahbia B. sous le coup d’une obligation de quitter le territoire jamais observée, puis les tentatives d’assassinat au poignard de plusieurs enfants en bas âge le 8 juin à Nancy par le réfugié syrien Selwan Majd, alias Abdalmasih Hannoun, faux chrétien et authentique islamiste !
Mais le tir de Nanterre pourrait faire une autre victime : la loi de 2017 sur le refus d’obtempérer que le tandem Macron-Borne serait très tenté de vider de sa substance afin d’éviter toute nouvelle bavure. Cette politique porte un nom, trouvé par André Tardieu, alors président du conseil, et très populaire sous la IIIème République : c’est celle du chien crevé au fil de l’eau. Ou de l’oued, si l’on préfère.
Camille Galic
L’histoire est systématiquement toujours la même : un jeune, issu des fameux « quartiers », est dézingué par la poulaille lors d’une opération de contrôle où le gars prend la tangente. Les médias mainstream soufflent sur les braises de l’indignité et la gauche trouve enfin une raison d’exister en récupérant le drame.
Résultat, un excellent prétexte pour multiplier émeutes et exactions face à des flics désormais castrés par la crainte d’une nouvelle bavure. Des flics beaucoup moins timides lorsqu’il s’agit de réprimer à grands coups de LBD et de GAV les Gilets Jaunes ou les défilés et colloques nationalistes ! Bref, un classique du « vivre ensemble » qui se répète régulièrement.
Pourtant, jusque dans les années 80, ce type d’événement digne d’un pays en voie de développement, violent et ignorant la civilisation, n’existait pas. La France était un pays où il faisait bon vivre. On voit donc où conduit la politique diversitaire criminelle des politicards avec leurs valeurs républicaines en bandoulière : le chaos pour tous. Et une France défigurée par la bêtise des traîtres et la lâcheté du plus grand nombre. Qu’ils assument, maintenant !
Bien sûr, c’est uniquement par désespoir et pour venger leur pote Naël que les émeutiers ont pillé un LIDL près de Lille avant de l’incendié, ont détruit les caméras de surveillance un peu partout et découpé un distributeur de billets à la disqueuse dans le 91…
incendier et pas incendié, pardon !