En janvier sortait un joli film intitulé Divertimento. Il racontait l’histoire d’une jeune fille de la ville de Stains, Zahia Ziouani, de sa sœur jumelle, Fettouma, et de ses parents, tous portés par une passion de mélomane. Charmant, tout cela.
Dans le film, Niels Arestrup joue le rôle d’un maestro qui accepte d’intégrer Zahia Ziouani dans son cours de direction d’orchetre. Le rôle du brave maire (communiste) de Stains est jouée… par le maire communiste de Stains. On sort de ce film légèrement euphorique, et confiant sur la nature humaine.
Or il se trouve que, ce lundi, je devais passer la journée à Stains pour des raisons professionnelles. Très exactement rue Gaston Monmousseau, du nom d’un activiste stalinien, député et dirigeant de la CGT (1883-1960), qui fut, avant guerre, plusieurs fois poursuivi et condamné pour trahison et appels à l’insurrection. D’ailleurs la quasi-totalité des rues de Stains portent les noms de communistes -staliniens pour la plupart – ou d’hommes de progrès du même acabit, même si commencent à apparaître les noms de « héros » islamistes, et même celui de la première femme de Mahomet, Khadija Bint khuwaylid. La rue s’appelait autrefois rue de Pontoise…
En ce qui concerne la rue Gaston Monmousseau, c’est une longue et sinistre artère, soviétique dans sa conception. Il est globalement, difficile de faire plus laid. Le film Divertimento escamote adroitement cet aspect-là.
Quant au « vivre ensemble », le film nous en donne également une image assez idyllique. Pour Le Nouveau Présent, j’ai rapporté quelques photos, prises donc ce mardi 11 juillet. En gros une semaine après les émeutes. Je laisse les lecteurs juger de la qualité du « vivre ensemble » ici.
Pour la petite histoire, le charmant maire de Stains, qui se nomme Azzédine Taïbi, est sous le coup d’accusation d’agression sexuelle sur plainte de l’un de ses collaborateurs ; et son garde du corps, M. Souleimana, est, lui, sous le coup d’accusations de rackets contre les commerçants de la ville. Stains est classée parmi les villes françaises les plus dangereuses. Il y a quelques mois, L’Action française avait manifesté aux abords de l’hôtel de ville, pour protester contre cette situation. Ce que Le Parisien avait appelé des « menaces racistes et islamophobes ». A Stains, les vraies menaces semblent d’un tout autre ordre, et la mairie a sa part de responsabilité.
Agathon