La décision prise fin novembre par la Cour suprême russe de classer le Mouvement civil international LGBT comme « organisation extrémiste », au même titre que le Djihad islamique ou Al Qaïda, a scandalisé la caste médiatique qui a rivalisé dans la sévérité.
Résumant l’opinion générale, L’Express a ainsi écrit le 3 décembre qu’« en criminalisant l’homosexualité et la transidentité, les autorités [de Moscou] coupent de plus en plus la société russe du monde occidental, sous prétexte de défense “des valeurs spirituelles et morales russes traditionnelles« ».
D’où l’on peut déduire à l’inverse qu’actuellement, les « valeurs » primordiales du monde occidental sont la protection sinon la promotion de l’homosexualité et de la transidentité. Est-ce réellement un grand progrès civilisationnel ?
La Rédaction
La Russie vient, par la voix de sa Cour suprême, de prendre une décision historique et courageuse dans ce totalitarisme « tolérant » ambiant : chacun a le droit à sa vie privée, mais la dimension idéologique du mouvement LGBT n’a pas sa place dans la vie publique en Russie.
Le problème dans nos sociétés n’est pas l’orientation sexuelle de chacun, c’est son exhibition sur la voie publique et l’imposition d’un culte envers une minorité, qui donne le ton et devant laquelle la majorité doit s’incliner et s’effacer. La surreprésentation de l’homosexualité dans les films ou dans le discours politico-médiatique, l’imposition de son code social dès l’école font sortir ce qui est une inclination personnelle de l’ordre privé pour en faire un élément d’une idéologie plus générale. L’idéologie est une grille de lecture du monde et de l’homme dans ce monde. En disant le monde, elle le construit. Et elle modèle l’homme, qui y aura sa place. En ce sens, le mouvement LGBT est bien un élément de l’idéologie, qui modèle les sociétés occidentales.
Tout un mouvement de protection des valeurs humaines s’est mis en place en Russie ces dernières années. Trois étapes en particulier ont été retenues. Tout d’abord, la réforme constitutionnelle de 2020 et la constitutionnalisation des valeurs traditionnelles. Cette réforme a donné la base juridique à toute la suite.
Dans le détail, le décret de Roscomnadzor, l’agence de régulation des communications, est entré en vigueur au 1er septembre, et selon lequel les sites faisant de la propagande LGBT et sur le changement de sexe auprès des jeunes seront inscrits dans un registre spécial et interdits en Russie. N’oublions pas que tout ce mouvement en Occident est un mouvement de modification de l’homme : l’enfant ne doit pas être certain de son sexe, il doit pouvoir en changer quand cela lui chante et même les autorités publiques peuvent contre l’avis des parents l’y conduire, etc. Il s’agit bien de fragiliser l’homme, de ne pas lui laisser construire une identité forte et de le pousser à rompre le lien familial. Sans oublier que la propagande du mouvement LGBT va dans le sens de cette idéologie « écologique », tournée contre les enfants et la famille … pour le bien de la planète.
Ainsi, Roscomnadzor a fermé 6 200 adresses et a restreint l’accès à 389 autres, faisant de la propagande LGBT auprès des mineurs et a précisé les critères.
Encore un pas a été fait avec la décision de la Cour suprême. En novembre, le ministère russe de la Justice s’est adressé à la Cour suprême pour faire reconnaître comme extrémiste le mouvement international LGBT.
L’originalité de cette affaire réside dans le fait qu’il ne s’agit pas en soi d’un mouvement legalement enregistré, mais de myriade d’organisations, qui n’ont pas toujours d’existence juridique précise, mais dont l’activité est réelle en Russie.
Cette décision reconnaissant le mouvement LGBT à sa juste valeur, c’est-à-dire comme extrémiste puisqu’il tend à déstabiliser la société et l’homme, provoque la colère et une énième poussée d’hystérie en Occident. La Russie a posé un nom sur ces dérives totalitaires que nous voyons bien dans nos pays et a ouvert la voie. A nous en Occident de rendre aussi à l’homme sa liberté d’être et de se construire.