Manouchian

Nice: Exit Thierry Maulnier, entre ici Manouchian !

Le 19 février, nous annoncions ici le prochain « débaptisage » dulycée Thierry-Maulnier de Nice sous la pression des élus écologistes provençaux qui, enragés contre le défunt académicien français, selon eux abominable « raciste, antirépublicain, colonialiste et antisémite », et chaudement soutenus par leurs collègues socialistes et communistes, sommaient Renaud Muselier, président de la PACA (la gestion des lycées incombant aux régions) de s’exécuter (1). Ce que cet ancien pilier du RPR passé en 2022 à Renaissance, s’est empressé de faire moins de deux mois plus tard.

Badinter évincé

Le 18 avril, il a ainsi solennellement annoncé le changement nom de l’établissement, la seule surprise étant que le lycée, que la gauche pour une fois unie voulait dédier à feu Robert Badinter, « figure emblématique de l’engagement civique et de la lutte pour la justice », portera le nom d’autres panthéonisés : les époux Manoukian. « Il s’agit pour nous, a expliqué le Marseillais Muselier, de rendre hommage sur le territoire à deux héros de la résistance, issus d’une communauté très chère à nos cœurs. Honorer les mémoires de Mélinée et Missak Manouchian, c’est mettre en lumière les combattants de l’ombre qui ont pris les armes très tôt pour résister à la barbarie nazie, défendre la France et la République. »

Seuls les mauvais esprits évidemment verront dans le choix de l’ancien secrétaire aux Affaires étrangères sous Chirac, également maire-adjoint de Phocée sous les mandats de Jean-Claude Gaudin, une décision avant tout électoraliste, la diaspora arménienne pesant lourd dans sa bonne ville. On s’étonnera en tout cas du manque de mémoire de ce politicien exaltant « les combattants de l’ombre qui ont pris les armes très tôt pour résister à la barbarie nazie » alors que, comme ses camarades de l’Affiche rouge, le communiste Manouchian avait sagement attendu la rupture du pacte germano-soviétique pour « défendre la France ». En multipliant des attentats dont le résultat le plus probant fut, en représailles, l’exécution d’otages.

Un saint patron pour Les Moulins

N’importe, le quotidien Nice-Matin exulte, ravi que disparaisse le nom honni de Thierry Maulnier, « écrivain et surtout collaborateur sous l’occupation allemande qui a véhiculé des idées fascistes dans ces écrits » et, circonstance aggravante, « ami proche deRobert Brasillach, intellectuel français antisémite condamné à mort pour« intelligence avec l’ennemi » en 1945 » — et promptement exécuté, sur les instances d’un Parti communiste alors tout puissant qui voulait lui faire payer la révélation dans les colonnes de Je suis partout des vrais auteurs — soviétiques, sur l’ordre du boucher Beria — du massacre de Katyn (2).

Bien que rallié comme Muselier au macronisme, le maire Christian Estrosi devrait pourtant s’inquiéter quant à lui de voir placé sous le patronage d’un chef terroriste étranger un lycée inclus dans le trop célèbre quartier des Moulins, zone de non-droit rongée par l’islamisme et les trafics de drogues et où, les 25 et 26 avril derniers, les CRS appelés en renfort se faisaient tirer dessus par une racaille déchaînée, obligeant le tramway de la ligne 2 à cesser tout trafic, de crainte que des passagers ne soient atteints par des balles perdues. Un avant-goût de ce qui attend désormais les Niçois.

Camille Galic

  1. https://nouveaupresent.fr/2024/02/19/victoire-pour-les-bouquinistes-lenfer-pour-thierry-maulnier/
  2. https://nouveaupresent.fr/2024/04/08/massacres-de-katyn-les-mensonges-communistes-russe-et-francais-dans-toutes-leurs-horreurs/

(2 commentaires)

  1. Mea culpa ! Ce n’est évidemment pas « les 25 et 26 avril » derniers que Les Moulins connurent un début d’insurrection, mais les 25 et 26 février. On ne se relit jamais assez.

  2. Je venais de lire votre article quand j’ai appris par Nice Matin que le 21 avril, dans le fameux quartier des Moulins, une violente rixe entre trafiquants de stupéfiants a conduit la police à interpeller cinq individus dans un squat où un arsenal d’« armes militaires » a été découvert. Mais pour un stock découvert, combien d’autres demeurent ignorés en attendant l’heure propice ?

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