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Assemblée Nationale 1986-2024 : les progrès du fanatisme

Nous reproduisons ci-dessous le communiqué de Bruno Gollnisch, ancien député à l’Assemblée Nationale et au Parlement européen, paru le 18 juillet, illustré par Chard pour le Nouveau Présent.

« L’incroyable lettre par laquelle les groupes de gauche et d’extrême -gauche demandent à leurs collègues du centre et du centre-droit de participer à une manœuvre grossière pour éliminer le RN de toute participation au Bureau de l’Assemblée Nationale dénote une progression inquiétante de l’intolérance et du sectarisme, y compris dans les rangs de la gauche socialiste, naguère « républicaine ».

Je rappelle que la tradition parlementaire depuis toujours veut que, mis à part le Président élu au scrutin majoritaire, les responsabilités du Bureau de l’Assemblée : Vice-Présidents, Questeurs, Secrétaires, soient attribuées à la proportionnelle.

Ainsi, en 1986, alors que le groupe « Front National-Rassemblement National » présidé par Jean-Marie Le Pen ne comportait que 34 députés et qu’il était en butte à un ostracisme presque général imposé par Jacques Chirac, nous étions deux membres du Bureau, comme secrétaires : le Dr. François Bachelot et moi-même. Le Président de l’Assemblée, Jacques Chaban-Delmas, nous y traitait avec distinction et courtoisie, comme d’ailleurs nos autres collègues. Nul n’a osé ne serait-ce que questionner notre place dans ce Bureau.

Le pluralisme du Bureau de l’Assemblée Nationale est non seulement conforme à la tradition républicaine ; il est nécessaire au bon fonctionnement de l’institution, dont la direction et la gestion nécessitent l’avis de tous.

La tentative d’y priver de toute représentation 143 députés représentant près de 10 millions de Français révèle une radicalisation haineuse qui, au contact de l’extrême-gauche, a gangréné la gauche toute entière. »

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