Dans une vidéo très largement diffusée sur les réseaux sociaux le vendredi 27 septembre dans la matinée, l’on voit une bagarre éclater dans la cour du lycée Rosa Parks de Montgeron dans l’Essonne.
Une violence banale en milieu scolaire
La bagarre, filmée depuis une salle de classe (pendant un cours ??), se poursuit contre le mur de l’un des bâtiments. Elle est d’une extrême violence. Et la vidéo montre clairement la réalité de l’ensauvagement de la France, dans ses écoles, ses collèges et ses lycées : dans cette bagarre règne une certaine joie de frapper très dérangeante, comme une joyeuseté de la barbarie, une absence de limites, comme si le respect de l’être humain, de la chair de ce qu’est autrui, en son corps, n’avait plus de sens pour ces individus dont il faut en toute franchise affirmer qu’ils sont « racisés ». Tous.
Que voit-on ? Un lycéen est frappé par un autre élève, avec une béquille, tandis que l’un de ses camarades s’attaque au même élève avec un marteau. À trois reprises. Pendant ce temps, la victime est tenue par un complice. Un marteau ? À l’intérieur du lycée. La bagarre s’arrête lorsqu’un autre lycéen intervient. Pas un professeur, pas un surveillant, pas un conseiller principal d’éducation, un autre élève. Cela dit déjà beaucoup de l’état des établissements scolaires, en termes de personnels de sécurité. Encore plus en ce qui concerne l’ensauvagement d’espaces où éducation et instruction ne sont plus que des mots creux.
Un drame évité ?
L’évènement aurait pu virer au drame, l’on meurt vite d’un ou deux coups de marteau. Heureusement il n’en a rien été : deux jeunes ont été légèrement blessés. Rien de plus dira-t-on, tant nous sommes habitués à banaliser. Or c’est déjà en soi incroyable, d’autant qu’il s’agit d’un évènement parmi des centaines d’autres qui se déroulent chaque jour dans les établissements scolaires, partout sur le territoire Français, des établissements où règne aujourd’hui, qui l’ignore ?, une véritablement hiérarchie ethnique et où être un petit blanc amène à devoir baisser les yeux et raser les murs. Du moins, dans les établissements où il y a encore des élèves de civilisation et de culture européenne.
Notons que l’évènement aurait encore pu se transformer en drame plus tard, dans l’après-midi si le commissariat central n’avait pas envoyé la Brigade Régionale de Sécurité (BRS) afin de sécuriser les abords de l’établissement scolaire, lequel a alors vécu une tentative d’intrusion empêchée par les gendarmes. Ces derniers devraient demeurer sur place toute la semaine, ce qui donne une idée de l’état de tension dans lequel semble vivre le lycée Rosa Parks de Montgeron.
Un marteau au lycée ?
Comment peut-on entrer avec un marteau dans un établissement scolaire ? La maire de Montgeron, Sylvie Carillon, donne la réponse : malgré l’installation d’un tourniquet pour sécuriser et ralentir l’entrée dans le lycée, ce dernier comporte 3000 élèves. Il serait donc impossible de contrôler tous les sacs. Sans doute. Mais la vraie question est ailleurs : quel schéma culturel amène un jeune lycéen à apporter un marteau à l’école ? Bientôt une machette ?
Anne Genetet en caricature de ministre de l’Education Nationale
La ministre de l’Education Nationale, Anne Genetet, dont les compétences sont pour le moins douteuses au vu de son parcours professionnel personnel, mais il conviendra de juger sur pièces, a réagit sur X (ex-Twitter) en indiquant « qu’elle ne laisserait rien passer » et qu’un tel évènement était « inacceptable ». Elle a ouvert une enquête. Elle affirme aussi, dans un superbe élan de langue de bois, que « personne ne doit s’en prendre à l’école, à ses professeurs, à ses personnels ou à ses élèves ». Elle a insisté : « L’École est le lieu où l’on enseigne les savoirs et les valeurs de la République. Je ne dévierai pas de cette ligne et soutiendrai l’application de sanctions disciplinaires et pénales chaque fois que nécessaire pour enseigner le respect des règles ». Gageons qu’Anne Genetet va bientôt s’apercevoir qu’en son état actuel l’Ecole n’est pas la solution mais le problème.
Paul Vermeulen