La période dite des fêtes est décidément celle de tous les dangers dans nos démocraties apaisées et notamment en Allemagne.
On se souvient de l’atroce nuit de la Saint-Sylvestre 2015 à Cologne où furent commis des viols de messe (plus de mille) par des prédateurs majoritairement moyen-orientaux et maghrébins, dont 127 seulement purent être identifiés, et qui voulaient sans doute exprimer leur gratitude à « Mutti Merkel » qui leur avait si généreusement accordé l’asile politique.
Puis, sur le marché de Noël à Berlin le 19 décembre 2016 était perpétrée par le djihadiste tunisien Anis Amri un tuerie au « camion fou », au cours duquel périrent douze personnes, une cinquantaine d’autres étant grièvement blessées. A la grande satisfaction de l’État islamique qui revendiqua fièrement l’attentat — comme il l’avait fait après le massacre du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts et près de 500 blessés), également commis par un Tunisien, le multi-délinquant, alcoolo et gigolo Mohamed Lahouaeij-Bouhlel.
La RFA a replongé dans l’horreur le 20 décembre à Magdebourg (Saxe-Anhalt) où, toujours à la faveur d’un marché de Noël, un attentat cette fois encore à la voiture-bélier s’est soldé à l’heure où nous écrivons par cinq morts dont deux enfants et deux cents blessés, dont certains en état d’urgence absolue.
La takiha, vous connaissez ?
Cette fois, le profil du terroriste semble différent. Il s’agit d’un quinquagénaire saoudien résidant depuis longtemps en Allemagne, musulman tiède sinon athée et psychiatre honorablement connu, à ceci près qu’il postait des messages « homophobes » et même « réactionnaires » sur les réseaux sociaux. Du coup FrauNancy Faeser, ministre fédérale de la Justice, et le chancelier démissionnaire Olaf Scholz, qui se sent rendus sur les lieux du drame, se refusent à envisager la « piste terroriste » mais plutôt celle de l’aliénation mentale, précisant même que le bon docteur si bien intégré, et qui aurait « agi seul », était… « islamophobe » ! Bonne occasion pour nos médias de dauber sur Marine Le Pen et Jordan Bardella, aux yeux desquels les motivations du terroriste ne font aucun doute.
Ces beaux esprits n’ont-ils donc jamais entendu parler de la takiha, cette règle d’or contraignant les « soldats du Califat » en puissance à dissimuler, voire à nier leur foi afin d’éviter toute suspicion. tant qu’ils ne sont pas en position de force ? Tout indique que, comme n’importe quel agent dormant, le psychiatre tant apprécié de ses confrères faisait depuis longtemps profil bas avant de passer à l’action — directe.
Et le fait qu’il soit originaire de l’Arabie saoudite cataloguée modérée ne change rien à l’affaire. Après tout, Oussama Bel Laden, le défunt chef d’Al Qaïda, était lui aussi un intellectuel très diplômé, issu d’une riche famille séoudienne liée au pouvoir royal, il avait même étudié à Oxford puis épousé une Anglaise avant de renouer avec le wahhabisme le plus exalté et le plus conquérant, ce qui fit de lui pendant des lustres l’ennemi numéro un de l’Occident.
Ignorants, volontairement aveugles ou complices, nos dirigeants n’apprennent décidément jamais rien du passé.
Camille Galic