Berry

La « Nouvelle République » et la mort de Jean-Marie Le Pen

Aujourd’hui je voudrais vous raconter comment le quotidien monopolistique local, sous la plume de son merveilleux éditorialiste, Agnan-Bourrianne, nous a rapporté la mort de Jean-Marie Le Pen. Bourrianne est un personnage à la Goscinny. C’est pourquoi, pour ne pas avoir à vous le présenter à chaque fois, j’ai préféré lui associer le personnage d’Agnan – l’Agnan du « Petit Nicolas » : tête de premier de la classe, mais sans lunettes (des lentilles, peut-être ?), chouchou de la maîtresse, mouchard et fayot de première pour rafler les meilleures notes -. Mais ne me faites surtout pas dire qu’il a une tête à claque ; il ne s’agirait pas qu’un procès soit fait au Nouveau Présent, pour apologie de la violence !

« Glaçant », dit-il

Découvrez d’abord le titre de l’« édito » du 8 janvier dernier, après l’annonce de la mort du « Menhir » : « Glaçant ». En lisant ce titre, j’avais naïvement pensé que notre Agnan du Berry voulait ainsi marquer sa distance avec les macabres décervelés qui ont dansé et sabré le champagne, place de la République à Paris, parce qu’un homme de 96 ans, ancien combattant, ancien député de la République, ancien député européen quinze ans d’affilée, venait de mourir, au grand chagrin de sa famille, de ses amis et d’une innombrable foule de ses partisans et admirateurs.

Mais que nenni ! Ce qui a glacé le cœur d’Agnan-Bourrianne, qui tel le héros du Petit Niciolas, cherche toujours à faire plaisir à la maitresse et à la bien-pensance, ce qui lui a glacé le cœur, donc, c’est que la mort de ce « paria infréquentable » (dixit Bourrianne) ait pu donner lieu à des cérémonies publiques d’affliction, et que des gens comme Retailleau, Ciotti ou Wauquiez, au lieu de venir cracher sur son cercueil, n’aient rien dit de ses turpitudes « par peur de froisser l’électorat lepéniste, par manque de cran et de culture politique ».

« Ils ne savent plus se démarquer de cette extrême droite (…) ». Ah, voilà qui est glaçant, en effet ! Glaçant sans doute pour les mélenchonistes et autres islamo-bolcheviques. Glaçant, donc, pour Agnan-Bourrianne.

Une grande cause

Agnan-Bourrianne terminait son papier en se lamentant « qu’un parti d’anciens collaborateurs ait aujourd’hui enfanté le premier parti de France ». Heureusement il a pu constater, quelques jours plus tard grâce au fait d’armes des « antifas », contre la tombe du « Menhir ». que Jean Moulin vit toujours dans le cœur de ces héros du XXIe siècle, prêts à donner leur vie pour une grande cause… Vous voyez, cher Agnan-Bourrianne, que la séquence de la mort de Le Pen ne s’est pas si mal terminée.

C’est à tort, certainement, que des esprits tordus, réactionnaires, et sans doute descendants de collaborateurs, ont pu penser pour leur part que des « éditoriaux » comme celui de notre Agnan-Bourrianne, contribuent à légitimer les saccages de cimetières.

Francis Bergeron

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