Roumanie

Roumanie : la résistance nationaliste ne lâche rien

Dimanche 4 mai 2025, les électeurs roumains ont infligé une gifle aux candidats pro-européens, au sens de l’Union Européenne actuelle, et plus généralement à l’Union Européenne des Macron, Ursula van der Leyen et consorts. Georges Simion, à l’occasion de ce second premier tour, suite à l’annulation inique de la première élection, sous des prétextes douteux, qui avait vu la victoire de Calin Georgescu, s’est imposé avec 40 % des voix.

Le candidat nationaliste soutenu par Calin Georgescu est ainsi en situation de l’emporter et de devenir le prochain président du pays, à moins que l’ensemble des autres partis ne fassent un « cordon » sanitaire. Et encore, une telle stratégie a fort peu de chances d’aboutir : Simion a près de 20 % d’avance sur le candidat pro-européen arrivé en seconde position. La déflagration est d’ailleurs telle que le lundi 5 mai 2025, le premier ministre roumain a démissionné.

Le système tente de résister aux peuples mais cela craque de partout

Dans un contexte généralisé où l’on voit des chaînes de télévision être interdites, des candidats en route vers la victoire présidentielle, Marine Le Pen en France, Calin Georgescu en Roumanie être écartés, des intellectuels interdits de séjour au Royaume-Uni, comme Renaud Camus, pour une simple conférence dans un lieu privé, un rapport tombant à pic pour préparer la future interdiction de l’AFD en Allemagne, en autorisant d’ors et déjà la mise sur écoute de ses principaux responsables et la surveillance de ses activités, comme dans les pires régimes dictatoriaux mais, évidemment, « au nom de la démocratie », ce résultat est une bouffée d’air pour les nationalistes européens, à commencer pour les alliés du parti de Simion au Parlement Européen, le parti des conservateurs et réformistes européens (ECR), celui auquel appartiennent aussi, par exemple, Fratelli di Italia, de Georgia Meloni ou Identité & Libertés de Marion Maréchal, laquelle a immédiatement salué la victoire de Simion. Détail cocasse : en fin de soirée, le samedi 3 mai 2025, le journal Le Monde publiait sur son site un court article prétendant que Simion atteignait péniblement 30 % des voix, ce qui oblitérerait ses chances de succès puisque, disait l’article, « Il n’a pas de réserves de voix ». Devant l’ampleur de la victoire, le quotidien a retiré son article et l’a remplacé par un autre parlant plutôt d’un séisme politique.

Le peuple roumain a donc giflé le camp euro-mondialiste cinq mois après ce qui s’apparente à un putsch constitutionnel annulant les élections qui avaient porté Calin Georgescu largement en tête au premier tour. Accusé d’avoir bénéficié d’ingérences russes par le biais de Tik Tok, non prouvées à ce jour, sans doute infondées, ce qu’à même reconnu de manière discrète une partie de la presse officielle française, il a ensuite été arrêté sous des prétextes clairement politiques visant à l’éliminer de la course à la présidentielle. Ce qui fut fait. Concernant Tik Tok, des soupçons pèsent tout autant sur un pouvoir en place qui pourrait avoir essayé de faire monter Georgescu, s’imaginant certain de le vaincre. Erreur.

Une grande claque pour Bruxelles

En tout cas, le désaveu pour Bruxelles est énorme. Simion gagne partout, y compris à Bucarest et au sein de la Diaspora (60 %). Au second tour il affrontera le maire de Bucarest, qualifié in extremis avec 20 % des voix. Simion n’est pas Georgescu, il est plus euro-atlantiste et affirme que son parti est trumpiste. Cependant, Simion défend aussi une Europe des nations indépendantes, en lieu et place de l’Union Européenne, œuvrant ensemble pour des bénéfices mutuels tout en préservant leur identité et leur intégrité, l’Etat-Nation, les valeurs traditionnelles roumaines et la religion. Pour lui, la Roumanie a un héritage et le peuple ethnique roumain chrétien existe. Simion a une une vision ethno-culturelle du peuple. Sur le plan sociétal, il est illibéral, dénonce l’idéologie du genre ou le wokisme. Sa vision de la famille est celle du mariage traditionnel. Il est aussi ultra-démocrate : c’est le peuple qui doit être au coeur du système démocratique et non les oligarchies. Des mots qui portent dans un pays ultra corrompu. Une particularité est que Simion attire des votes dans toutes les catégories sociales, y compris dans le milieu rural mais aussi, de façon frappante, parmi les jeunes qui votent massivement pour lui. Evidemment, mathématiquement, il bénéficie du report des votes interdits de Calin Georgescu qui se sont redirigés dans sa direction.

L’oligarchie corrompue roumaine et l’Union Européenne vont-elles essayer de l’empêcher de s’imposer ? Ou bien ces « élites » auto-proclamées vont-elles enfin s’apercevoir que les peuples ne veulent pas de leur conception du monde ? En Roumanie. Mais aussi au Royaume-Uni, ce même week-end, où le parti de Nagel Farage a bousculé le traditionnel bipartisme, obtenant un triomphe aux élections locales : jusqu’ici marginal, le parti de Nigel Farage, qui fut l’homme du Brexit, obtient plus de 600 élus. Du jamais vu.

Paul Vermeulen

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