Décidément on aura tout vu, et on pense à chaque fois atteindre le summum de l’ignominie politique, mais le pire est toujours à venir avec la nomenklatura gauchiste française. Jordan Bardella, président du groupe Patriotes pour l’Europe qui compte 85 députés à Bruxelles, a annoncé choisir Boualem Sansal pour le prix annuel européen « pour la liberté de l’esprit », prix Sakharov que délivre l’institution.
Immédiatement, les éditions Gallimard, par la voix d’Antoine Gallimard ont prétendu que l’épouse de l’écrivain « considérait comme irrecevable cette démarche insidieusement partisane ». Et Gallimard de rajouter fielleusement : « L’engagement continu de Boualem Sansal en faveur de la paix et de la liberté ne justifie en aucun cas qu’en son absence, on associe son nom et ses écrits aux visées d’un mouvement dont la radicalité politique est étrangère à l’esprit de tolérance qu’il a toujours promu », allant jusqu’à soutenir que si ce prix lui était attribué, il serait refusé par « les représentants de l’écrivain en France ».
Nous ignorions que le RN ainsi que tous les autres partis européens qui composent cet important groupe à Bruxelles, élus plus que démocratiquement dans plusieurs pays européens, avaient proféré et initié des attaques contre la liberté et la démocratie ! Vraiment en matière de tromperies idéologiques et politiques, les éditions Gallimard battent tous les records d’abjection, ce qui est très grave pour un soi-disant représentant phare de la pensée française. Sans doute, Antoine Gallimard aurait préféré le soutien du groupe LFI, dont les accointances avec le Hamas sont désormais établies par plusieurs déclarations de ses membres !
Or visiblement, l’éditeur a pris une position sans connaître précisément la volonté de son auteur. Car le comité de soutien à l’écrivain embastillé dans les geôles d’Alger, a fustigé les positions de Gallimard qui fait « de la politique », en affirmant : « Nul ne peut aujourd’hui se prévaloir de parler en son nom ». Car l’association l’indique parfaitement que ni l’écrivain, ni son épouse, également soumise à des conditions sévères, ne sont en conditions pour s’exprimer librement Cf Le Figaro du 17 septembre 2025 : Prix Sakharov : le comité de soutien de Boualem Sansal accuse Gallimard d’instrumentalisation politique ».
Sabeha Sansal, la deuxième fille de l’homme de lettres, qui vit à Prague, a confié au Figaro TV n’avoir jamais eu la moindre « nouvelle officielle » de son père depuis son incarcération. Dès lors la pétition de principe des éditions Gallimard semble déconnectée et singulièrement scandaleuse. La fille de Boualem Sansal est « désespérée », et elle affirmait il y a quelques jours n’avoir reçu aucune réponse de Macron après sa lettre ouverte parue en avril dans les colonnes du Figaro. Elle souligne l’immense courage de l’écrivain pour « écrire librement ce qu’il a écrit dans un pays devenu islamique et de continuer à parler français en Algérie. »
Cela pose clairement le constat de l’effacement de la France sur la scène internationale, de par la faute d’un président inconséquent, qui n’a cessé depuis sa première élection de briser la grandeur de la France et de renier sa culture et son prestige. Comme l’a si bien souligné David Lisnard dans une récente tribune : « Trois cent jours d’injustice et de souffrance pour un homme libre et trois cent jours d’indignité pour nos intellectuels, nos artistes, et tous les bien-pensants. Eux, si prompts à embrasser les causes étrangères, souvent hostiles à la France et plus largement aux démocraties, eux qui ont défendu Cesare Battisti, terroriste italien, avec une ferveur militante, eux qui arborent des drapeaux palestiniens en soutien aux néo-nazis du Hamas, sont aphones, incapables du moindre mot pour un compatriote, un auteur de langue française à l’œuvre universelle. »
Ce sont les mêmes, strictement les mêmes, qui dans les années 1970, injuriaient Soljenitsyne et chantaient les louanges de Mao (40 millions de morts), de Pol Pot (3 millions de mort), de Castro l’un des plus grands tortionnaires des Caraïbes, ils étaient à bonne école, leurs prédécesseurs avaient encensé Lénine et Staline, Robespierre et tous les guillotineurs révolutionnaires.
Michel Festivi
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oui, on se souvient bien des sales types style Lacouture qui encensaient le Campuchea polpotien …
Mais il n’est pas non plus très malin de la part de Sansal d’avoir été se fourrer dans la gueule du loup, de plus étant, paraît-il, très malade…Quand on connaît la gracieuseté des vieux sbires FLN qui régissent l’Algérie depuis 63 ans, on a peur pour ce Français…
Gallimard a clairement outrepassé ses droits. Boualem Sansal est si peu de gauche qu’il est membre du très national Secours de France créé par Clara Lanzi en 1962 pour venir en aide aux Européens exilés d’Algérie et aux harkis. Il a d’ailleurs assisté à plusieurs des galas annuels de l’association, qui le soutient dans son épreuve actuelle.
Cela dit, et même si âgé et très malade, il voulait revoir une dernière fois sa terre natale, qu’allait-il faire dans la galère algérienne alors qu’il savait que le FLN ne lui ferait aucun cadeau ?
Quand on pense au foin fait par notre Intelliguentsia, qui ignore délibérément le cas Sansal, autour du brigadiste rouge et tueur italien Cesare Battisti, considéré comme un grand écrivain parce qu’il avait signé — et peut-être même pas écrit — un polar illisible, on mesure la nocivité de nos cultureux.
J’ignorai ce détail sur le secours de France que soutenait boualem sansal. Cela renforce donc la vilainie de son éditeur. Merci de ce renseignement