Dans la nuit du 13 au 14 avril, un incendie criminel (deux départs de feu distincts) a détruit une douzaine de voitures devant la gare de la petite ville berrichonne d’Argenton-sur-Creuse. Ce genre d’incident serait considéré comme relativement banal, survenant dans une commune de banlieue parisienne. Mais à Argenton, ville de 4800 habitants située en zone rurale, l’évènement a provoqué un véritable traumatisme. Jusqu’à ces dernières années, la région était en effet réputée pour sa grande sûreté.
L’enquête dira peut-être qui incriminer pour ce méfait. Mais toutes les hypothèses relèvent du politiquement incorrect, c’est l’un des problèmes majeurs, qui génère de l’autocensure, et carrément une censure dans les médias locaux. Quant aux circonstances, elles mettent d’abord en cause la responsabilité des pouvoirs publics et en l’occurrence plus particulièrement celle de la mairie NUPES (l’une des très rares communes socialo-communistes du département). L’incendie criminel s’est en effet produit sur la place de la gare SNCF, un endroit sans éclairage la nuit, malgré les demandes de l’opposition. De même la petite ville ne possède aucun système de contrôle visuel des lieux à risque (caméras et autres).
Le sempiternel « sentiment d’insécurité »
Des victimes se sont plaint que la zone soit « plongée dans le noir complet une partie de la nuit ». Le maire socialiste a très mal pris cette critique, évoquant un simple « sentiment d’insécurité » : « Je ne vois pas ce que la lumière aurait changé » déclare-t-il à la presse locale, en l’occurrence le quotidien monopolistique de tendance Nupes (du moins localement), La Nouvelle République. Pourtant la lumière aurait pu décourager des incendiaires soucieux de ne pas être reconnus. D’autant qu’il y a quelques mois, un véhicule avait déjà brûlé sur ce même parking.
Vers qui peuvent s’orienter les soupçons ?
Vers des « gens du voyage » ? Les vols de métaux, de pots catalytiques, notamment, se multiplient et l’incendie permet d’effacer les traces d’ADN.
Vers des consommateurs d’alcool et de drogue ? La drogue se répand désormais dans les campagnes, et commence à y faire des ravages. La présence de 58 « réfugiés » afghans et autres dans la petite ville a considérablement augmenté le nombre de jeunes désœuvrés. Et la municipalité prévoit d’en implanter 22 de plus, ce qui représenterait au total 5% de la population locale. Cette politique irresponsable génère un « sentiment d’insécurité » chez les seniors, mais surtout, statistiquement au moins, elle génère de l’insécurité. Darmanin lui-même l’a reconnu. D’ailleurs l’argument du simple « sentiment d’insécurité » n’est plus guère utilisé face aux réalités chiffrées. A part à Argenton sur Creuse…
Vers des militants d’extrême gauche ? Quelques heures avant l’incendie, un défilé des arrière-bans de la gauche argentonaise avait réuni 150 personnes, derrière les drapeaux de la CGT du NPA, et du PC. Ce maigre cortège contre la retraite à 64 ans s’était rendu de la place de la République à la place de la Gare, puis avait repris le trajet dans l’autre sens. Les propos et les discours étaient extrêmement violents à l’encontre du gouvernement. Refaire une « révolution, française », brandir la tête de Macron et celle de Borne au bout d’une pique, tel semble être le vœu le plus cher de ce petit monde, rejouer 93 en somme. D’autant que les livres d’Histoire de nos enfants leur apprennent toujours aujourd’hui, que la Terreur, les guillotines à tous les coins de rue furent les plus beaux moments de notre histoire. « Ah ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne, les aristocrates on les pendra », nous faisait-on chanter pour préparer le BEPC. Douces comptines… Pourquoi ce qui se passe à Bordeaux, Paris ou Rennes ne pourrait pas advenir aussi à Argenton, ont pu penser les LFI et staliniens locaux. Et pour que la fête soit mémorable, pourquoi ne pas faire bruler une douzaine de voitures à défaut de couper quelques têtes ? Cette hypothèse ferait hurler les bien-pensants, mais imaginez le même incendie de voiture après une manifestation anti-immigration, par exemple… Je vous laisse imaginer le tollé planétaire !
Voici donc les pistes proposées à la sagacité des gendarmes. Espérons que nous aurons le fin mot de cette histoire. Mais il ne faudra pas compter sur le quotidien local pour nous en tenir informés.
Agathon
Dans la presse locale: pas un mot sur l’insécurité et des unes insipides…