Discours de Francis Bergeron à Bélâbre, le 22 avril
Originaire d’une commune voisine, Argenton-sur-Creuse, Francis Bergeron s’est rendu sur place pour apporter son soutien aux rebelles de Bélâbre. Voici le texte de son intervention
“Permettez-moi d’abord, au nom des habitants d’Argenton sur Creuse, de vous féliciter pour le combat exemplaire que vous menez ici. Si vous parvenez, par votre détermination, par votre engagement, par votre courage, à faire plier la mairie de Bélâbre sur cette implantation du Centre d’accueil pour sans-papiers, ce sera un formidable encouragement à tous ceux – et il y en a énormément dans toute la région – qui veulent que s’arrête cette migration de peuplement, menée contre les souhaits des populations autochtones. Continuez votre combat.
Mais je suis aussi revenu aujourd’hui pour vous parler de ce qui s’est passé au parking de la gare d’Argenton, dans la nuit du 13 au 14 avril, à savoir la destruction de huit voitures par incendie, les graves détériorations de 4 autres voitures, l’explosion des vitres du l’Atelier d’art et des Cours de dessin, situé à droite de la gare quand on lui fait face [cette information a été commentée sur notre site] . C’est un incendie criminel, et pas un accident, car il y a eu deux départs de feux, éloignés l’un de l’autre d’une quinzaine de mètres.
Vous allez me dire : quel est le rapport avec notre affaire, avec cette implantation d’un centre d’accueil de sans-papiers à Bélâbre ? A priori aucun.
Il est certes possible que l’incendie criminel ait eu pour origine la volonté d’effacer des traces d’ADN de la part d’une bande de récupérateurs de pots catalytiques. Et ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, à savoir qu’il y aurait un lien entre l’immigration sauvage et cet acte criminel, même si Darmanin a enfin reconnu que, globalement, immigration et délinquance présentaient des courbes de progression tout à fait parallèles
Mais le rapport avec l’affaire qui nous réunit aujourd’hui, ici, il est ailleurs. Il est dans la réaction de la mairie et dans le traitement médiatique de cet incendie criminel en plein centre-ville, qui aurait d’ailleurs pu coûter la vie à des Argentonais.
Comme à Bélâbre, le maire d’Argenton a cherché à minimiser l’évènement. Comme à Bélâbre, il s’en est pris aux Argentonais – qui, en l’occurrence, réclament un éclairage, la nuit devant la gare -. Comme à Bélâbre, il a fustigé le « sentiment d’insécurité ».
Il y a chez certains élus, à Argenton comme à Bélâbre, un refus absolu de tenir compte des demandes de leurs administrés, ou même de tenir compte de leurs sentiments, de leurs inquiétudes, voire simplement de répondre à leurs questions autrement que par des pirouettes ou des accusations de racisme.
Quant aux médias régionaux, à commencer par La Nouvelle République, ils ont été d’une discrétion de violette sur l’incendie criminel. Les victimes ou les premiers intéressés ne sont pas interrogés, leurs lettres ne sont pas publiées, leurs inquiétudes ne sont pas rapportées. Service minimum du quotidien monopolistique local : un seul article, permettant au maire de minimiser l’incendie criminel. Et depuis, silence radio. Où sont les enquêtes ? Les reportages ? Les microtrottoirs ? C’est du journalisme, ça ?
C’est ce mépris de l’opinion des citoyens qui nous est insupportable, le mépris de ce que nous pouvons penser, le mépris de nos sentiments, le mépris de nos inquiétudes, le mépris de notre demande de liberté d’expression, et, spécialement ici, le mépris du souhait d’un référendum, demandé par les Bélabrais. Le mépris de ce que nous sommes, en fait. Ils vous méprisent, ils nous méprisent.
Pourtant nous avons en ce moment précis, à Mayotte, sous les yeux, la démonstration de ce à quoi conduit une submersion migratoire. Ce « sentiment d’insécurité », cette inquiétude, qui ne seraient que du complotisme, à les entendre. C’est exactement ce que nous ne voulons pas connaitre dans nos villes et nos villages du Berry et d’ailleurs.
Restez mobilisés. Battez-vous, ici. La France vous regarde.”
20 avril : le siège de la mairie de Bélâbre par les opposants à l’implantation d’un Centre d’accueil des immigrés clandestins. La pétition des villageois pour l’organisation d’un référendum a recueilli plus de signatures que le maire n’avait obtenu de voix pour être élu, il y a deux ans. Mais ils se heurtent à une vision dogmatique, idéologique, de la mairie.
« C’est au moins la certitude qu’aux prochaines municipales il sera battu », se réjouit Ludivine Fassiaux, chef de file des opposants. « Les nouveaux élus pourront alors faire annuler cette absurde et impopulaire décision ».
Le « livret d’accueil des migrants », explique aux sans-papiers ce qu’il faut faire pour être régularisés, et toutes les aides financières et en nature qui peuvent être obtenues. Un « infiltré » au sein de la « Pastorale des migrants » a relevé tous les discours qui facilitent et encouragent l’immigration clandestine.
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