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Big Brother : le Conseil d’État valide l’utilisation de drones par les forces de l’ordre

Depuis plusieurs années, les moyens de contrôle et de surveillance aux mains de l’État se perfectionnent et se multiplient. Pourtant l’insécurité et la délinquance continuent à exploser… Serait-ce parce que ces moyens techniques et technologiques, vendus à la population au nom de la lutte contre la criminalité et le terrorisme, sont en réalité avant tout des outils de contrôle social et de flicage politique ?

Dans un climat de répression de plus en plus intensif des expressions politiques « non-conformes », on peut hélas le craindre et donc s’inquiéter légitimement de la décision Conseil d’État validant l’emploi de drones par les forces de l’ordre.

Cette décision, suite à un décret publié en avril, est ainsi saluée par certains comme une avancée pour la sécurité, tandis que d’autres y voient une atteinte aux libertés individuelles. C’est notamment le cas de l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) qui combat ce projet depuis les débuts de son élaboration.

De son côté, la plus haute juridiction administrative en France a estimé qu’il « n’existe pas de doute sérieux sur la légalité » du décret, et a donc rejeté le recours de l’Adelico, qui a pourtant soulevé de graves préoccupations en matière de vie privée et de protection des données personnelles.

La décision fait suite à plusieurs autorisations préfectorales permettant le survol de cortèges par des drones lors des manifestations du 1er mai. La législation autorise l’utilisation de drones par les policiers, militaires, gendarmes et agents des douanes pour « la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés », « la sécurité des rassemblements », « la régulation des flux de transport » et « la prévention d’actes de terrorisme ». Des concepts suffisamment larges et amples pour permettre aux forces de l’ordre d’utiliser ces drones totalement à leur guise…

Selon le décret, les images captées par les caméras embarquées sur les drones peuvent être transmises en direct aux centres de commandement et conservées pour une durée maximale de sept jours par les autorités, à moins qu’elles ne fassent l’objet d’une enquête.

Ce décret est l’aboutissement de trois ans de controverses juridiques et politiques.

Cette validation par le Conseil d’État a hautement réjoui le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, ce qui ne peut bien sûr qu’inquiéter les militants patriotes et identitaires qui sont actuellement la cible principale, si ce n’est unique, du locataire de la place Beauvau.

Xavier Eman

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