Si la politique étrangère américaine se déploie systématiquement au détriment des intérêts européens et si l’impérialisme (sous)culturel de l’Oncle Sam est incontestablement l’une des causes principales de notre perte d’identité, il faut tout même avoir l’honnêteté de reconnaître parfois les bons côtés des Etats-Unis. Et notamment la persistance là-bas d’une véritable résistance conservatrice et chrétienne aux graves et dangereuses dérives du wokisme et du militantisme LGBT. Une opposition puissante et efficace, qui s’assume pleinement et obtient d’importantes victoires.
Ainsi le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a promulgué vendredi une loi interdisant d’apporter une aide médicale aux mineurs transgenres, élargissant encore aux États-Unis les restrictions d’accès aux « traitements » pour les jeunes concernés. Des traitements que l’on peut légitimement considérer comme de graves et irrémédiables agressions contre le corps et le développement de ces jeunes souvent paumés.
Greg Abbott s’aligne ainsi sur une position déjà adoptée par le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, également républicain, qui avait promulgué une législation similaire en mai. Le Texas et la Floride sont les deuxième et troisième États les plus peuplés des États-Unis. Le Texas devient ainsi le plus grand État américain à adopter une telle loi. En tout une dizaine d’États américains ont légiféré en ce sens .
La loi adoptée au Texas interdit aux professionnels de la santé de prescrire des médicaments bloquant les hormones ou d’effectuer des actes de chirurgie pour modifier la sexualité de toute personne de moins de 18 ans. Elle entrera en vigueur le 1er septembre.
Les adolescents ne sont pas des cobayes LGBTI+
Une loi de pur bon sens, de protection des mineurs, d’autant plus lorsque l’on sait, comme le rappelle notamment le philosophe Dany-Robert Dufour dans les colonnes de la revue Eléments, « qu’une étude menée au Canada, portant sur le plus grand échantillon de garçons référés en clinique pour « dysphorie de genre », montre que la très grande majorité des jeunes adolescents mal à l’aise avec leur identité sexuée (ce qui les le propre de l’adolescence) ne persistaient pas dans leur demande de transformation après la puberté (87%) ! »
Une réalité que refusent d’accepter les apprentis sorciers du « transgenrisme » qui veulent à toutes forces pousser les adolescents mal dans leur peau dans une fuite en avant irréversible, aux conséquences souvent dramatiques (le taux de suicide des personnes « trans » est notamment cinq fois plus élevé quand dans le reste de la population).
Ces hystériques de la négation du réel et de la nature affirment aujourd’hui vouloir poursuivre en justice le gouverneur du Texas. Ce qui n’a pas l’air d’impressionner beaucoup le principal intéressé, fort du soutien d’une majorité de la population et donc des électeurs.
Xavier Eman