Tai-Luc

Après la disparition de Tai-Luc, chanteur de la Souris Déglinguée : le temps des chacals

Sous couvert d’esprit d’ouverture et de bonté autoproclamée, les « bolchos » finissent toujours par révéler la véritable noirceur de leur âme. Dernier exemple en date : le fameux « Géant-Vert », musicien au succès (très) mitigé qui, il y a encore quelques années, en 2006, passait la brosse à reluire après le concert de la Souris au Glazart (Paris 19) et qui aujourd’hui cherche piteusement à souiller la mémoire d’un des derniers esprits libres de la scène musicale.

Il fallait pourtant lire son article de 2006 dans Rock&Folk à l’époque. Que d’éloges ! Et puis sur place… au premier rang s’il vous plaît ! Trémoussant énergiquement sa silhouette imposante parmi un public hétéroclite comme toujours aux concerts de ce groupe mythique. Et voilà que dans son numéro daté de janvier 2024, Rock&Folk publie une nécrologie de Tai-Luc, tragiquement décédé le 2 décembre dernier, écrite par ce même Géant-Vert. Passons sur le fait que son billet soit mal écrit car le plus grave, et le plus navrant, est que sa prose déborde de rancune, de méchanceté, et d’aigreur.

De par son âge et son histoire, ce mieux nommé « Géant-Rouge » avait des tonnes de choses à dire sur ce personnage complexe qu’était le leader de LSD. Une réputation qui dépasse les générations, une histoire riche de tellement d’anecdotes, de rencontres, et d’une époque révolue dans laquelle se sont retrouvés tant de groupes, de concerts, de bagarres, de drames que la seule discographie de LSD illustre tellement bien.

Mais non. Ce définitif petit kapo de la presse subventionnée a préféré dégobiller sa haine comme si Luc ne méritait pas autre chose qu’un glaviot craché sur son cercueil, à 2m02 de haut.

Il fallait pourtant le voir au Père Lachaise. Il avait l’air marri comme tous ceux qui étaient là, tristes et nombreux. Mais non, il n’a pas pu s’empêcher de jeter son fiel sur cet esprit libre qu’était Tai-Luc.

Parce que justement, Tai-Luc, lui, avait bien compris le sens du mot si galvaudé de « liberté. Fidèle à ses idées internationalistes, il ne respectait pas moins ceux qui ne pensaient pas tout à fait comme lui. Au contraire, il aimait écouter et comprendre. Quitte à prendre le risque de devoir modeler sa pensée et ses réflexions face aux nouveaux paradigmes découverts chez ses contradicteurs. Ou alors au contraire, sûr de lui, il la confortait devant des arguments qui pour lui n’en étaient pas.

Mais entre gens de bonne volonté, soucieux de la liberté de pensée et de débat, les discussions allaient bon train.

Je me souviens avoir beaucoup parlé avec lui des sans-papiers, de l’immigration massive à marche forcée, des immigrés en tout genre, de la promotion permanente du métissage (et Dieu sait qu’il était concerné !), de la Manif Pour Tous et du mariage homo, de la GPA et de la quintessence du libéralisme que cette dernière représentait (on parle quand même de la marchandisation du corps humain…), et de tout un tas de sujet lors de conversations interminables dans un bistro du 5ème arrondissement dans lequel nous avions tous les deux nos habitudes.

Nous ne nous appelions pas. Nous nous croisions. Et nous échangions.

Puis un jour de printemps 2015, lors d’un étrange et providentiel alignement de planètes, il a été proposé à In Memoriam de faire la première partie de La Souris Déglinguée alors programmée à Fréjus.

Tai-Luc, pas forcément emballé par l’idée de prime abord, a finalement rapidement accepté, conforme à ses principes de liberté et d’ouverture. Puis étant lui-même invité, il comprenait que d’autres groupes puissent l’être aussi.
Il savait déjà qu’il lui serait reproché de jouer dans une ville administrée par le FN. Alors jouer là-bas avec In Memoriam, il n’était plus à ça près. La production, prenant le risque de faire jouer In Memo, avait décidé de ne pas communiquer sur notre venue, ne révélant la surprise qu’au dernier moment. Nous-mêmes avions consigne de ne pas faire de communication publique, le bouche à oreille étant le seul vecteur d’information permis… Dur à digérer, mais c’était la condition sine qua non pour ne pas que la machine gauchiste se mette en branle pour casser le projet.

Il est vrai que la gauche « tolérante » ne supporte aucune autre initiative culturelle que celles qu’elle produit et qu’elle contrôle.

Je raconterai peut-être une prochaine fois le déroulé de cette soirée et les échanges entre le staff de la Souris, le blaireau de Sony Music qui l’accompagnait, les différents membres du groupe plutôt très sympathiques, mais aussi mes échanges avec le guitariste du moment qui a quitté LSD suite à cet épisode finalement assez anodin à l’échelle cosmique, non ?

Mais voilà, suite à cette soirée, LSD s’est fait déprogrammer du festival breton auquel elle devait participer par la suite. Puis l’extrême gauche s’en est donné à cœur joie, démontrant une nouvelle fois quelle était sa vision de la fameuse « tolérance » qu’elle prétend prôner. D’articles en posts internet, de publications en déclarations, les bolchos toujours prompts à parler de tolérance et d’ouverture se sont enfoncés dans l’étroitesse de leurs esprits miteux. La rancœur, l’aigreur, la bassesse se sont invitées, jusqu’à demander des gages à certains qui n’étaient concernés en rien. De Komintern à la Horde, chacun y est allé de sa boule de pus, y compris par peur d’une accusation de « compromission » en cas de simple neutralité.

Là encore, Tai-Luc s’est fendu d’un communiqué qui devrait servir d’exemple à toutes ces bonnes âmes nostalgiques de l’URSS, du goulag et de la pensée unique.

Rappelant qui il était, d’où venait la Souris, mais affirmant que le véritable « vivre-ensemble », n’était, selon ses propres mots, pas seulement un concept pour lui, mais surtout une pratique, et cela depuis très longtemps. Il ironisait ensuite en concluant qu’il ne serait toujours pas invité à la fête de l’Huma.

Effectivement, il n’y a pas été invité.

Sans jamais avoir été un pur aficionados de La Souris Déglinguée, j’aime et j’ai toujours aimé ce groupe qui respirait la rue, transpirait les faubourgs de Paris et de sa banlieue des années 80 et 90, et racontait des histoires de personnages infréquentables.

Sachant toujours placer son bon rock’n roll au service d’une musique sans concession, Tai-Luc était un personnage finalement très fin. Ambigu pour certains, mais surtout loin du manichéisme si cher à cette gauche rétrograde et incapable du moindre recul.

Cette extrême gauche qui crache aujourd’hui sur un mort, alors que les autres, les cœurs simplement honnêtes, pleurent ce poète contemporain parti bien trop tôt.

Xavier (In Memo)

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