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Les diables du RN et l’archange du Palais-Bourbon

Dans un article de Mediapart sur la rentrée du RN, le journaliste Youmni Kezzouf revenait une fois de plus le 29 août sur les propos « racistes, antisémites ou homophobes de nombreux candidat.es » de ce parti. Propos qu’il ne citait d’ailleurs pas, car trop anodins.

En revanche, le vertueux site fondé par Edwy Plenel, ancien directeur du non moins vertueux Monde, n’a jamais flétri le parcours de Raphaël Archenault dit Arnault, nouveau député du Vaucluse élu au second tour des législatives contre la sortante RN Catherine Jaouen grâce au renfort de voix venues des « quartiers populaires », nouvelle appellation des zones de non-droit, de la majorité présidentielle et même de la droite « républicaine ». Or, conducator et porte-parole de la Jeune Garde antifasciste, fer de lance des antifas pour lesquels « la police tue » et « le bon flic est le flic [ou le gendarme] mort », ce Raphaël qui n’a rien d’un archange est, ce qu’on savait, fiché «S» pour « atteinte à la sûreté de l’État », et précisément dans le FPR, fichier des personnes recherchées — dont beaucoup, à l’évidence, ne le sont pas.

En effet, celui qui, dans le civil, est conseiller d’éducation (sic !) serait de source policière à l’origine entre mars et juin 2024 de « neuf actions violentes » sur des militants nationalistes tel Victor C., lynché, défiguré et laissé pour mort le 9 mai dernier sur la terrasse d’un café lyonnais.

L’œil de sainte Lucie ou de Caligula ?

A la lecture d’un tel pedigree, et bien que l’enragé ait à l’origine milité aux Jeunesses communistes, le patron du PCF Fabien Roussel avait exhorté la direction de La France insoumise à ne pas l’investir sous la bannière du Nouveau Front populaire. Objection rejetée. Le sieur Arnault siège donc à l’Assemblée nationale théoriquement interdite aux fichés “S”, il parade ceint de son écharpe tricolore, et, en cas d’accession à Matignon, la délicate Lucie Castets aurait sans barguigner accepté son suffrage pour obtenir l’investiture de la Chambre. Il est vrai que qui se ressemble s’assemble. A bien la regarder, Mme Castets — dont l’étoile semble ternie malgré sa révélation qu’elle avait « une femme et une fille », ce qui lui a valu la sympathie immédiate d’un certain segment de l’électorat — a, malgré son joli minois et son sourire enjôleur, « la bouche de Marilyn Monroe mais les yeux de Caligula », pour reprendre la cruelle description de Margaret Thatcher par François Mitterrand.

Et si l’extrême gauche balayait d’abord devant sa porte ?

Claude Lorne

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