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Nicolas Sarkozy : “La fermeté posera des problèmes d’humanité” 

L’ancien président de la République était l’invité de la matinale de Cnews et d’Europe 1 lundi 30 septembre 2024. Il est apparu physiquement fatigué, mal rasé mais fort dynamique et plein de verve sur le plan intellectuel. Reçu par Sonia Mabrouk, l’entretien portait en particulier sur une tragédie, l’assassinat et le viol de Philippine, et donc sur la question migratoire et sécuritaire. Nicolas Sarkozy a ensuite échangé avec Pascal Praud et ses chroniqueurs dans l’émission « L’Heure des pros ».

Les mots forts et dignes de Sarkozy au sujet de la tragédie subie par Philippine

Sonia Mabrouk rappelle l’immense tristesse et colère ressentie par les Français suite à la mort de Philippine, tuée par un marocain en situation irrégulière, déjà condamné pour viol, remis en liberté, et sous Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Une obligation non appliquée. Nicolas Sarkozy juge « Difficile de trouver des mots à la hauteur de ce que l’on ressent tous », il pense que « l’on est partagé. La pudeur voudrait que l’on se taise pour partager un peu de compassion avec cette famille. Et en même temps, on est révoltés. Il y a de l’effroi, il y a de la colère. Ce n’est pas de la fatalité. Jamais cette petite n’aurait dû croiser cet individu ». Selon l’ancien président de la République, « C’est une triple erreur administrative, politique et judiciaire. ». Ce qui choque beaucoup Sarkozy ? Une double hypocrisie. « Celle de ceux qui hurlent à la récupération. Comme si on n’avait pas le droit de commenter une chose aussi abominable, et qui sont les premiers, l’extrême-gauche, à récupérer, quand il y a eu les incidents avec la famille Traoré, quand il y a eu la polémique sur Nahel… ». Sarkozy pointe du doigt l’accusation « insupportable » de fascisme à l’encontre de qui parle du drame. Mais il voit une autre hypocrisie, celle d’une gauche qui a « transformé le débat sur l’immigration en un débat de posture sans jamais apporter de solutions ». Rappelant ses différentes décisions et mesures, prises à l’époque où il dirigeait le pays, Nicolas Sarkozy indique avoir été accusé « d’être un fasciste, inhumain ». Pourtant, dans les charters par exemple, il y avait des OQTF. Idem pour les peines planchers, remises en question par la gauche puis par les macroniens. Or les peines planchers sont destinées justement aux individus du genre du tueur de Philippine.

Que faire ?

Pour l’ancien président, « La fermeté posera des problèmes d’humanité ». Concernant les OQTF, tout devrait être changé selon lui. Autre mesure nécessaire : des visas contre des autorisations de retours consulaires. Le problème concerne de fait plus l’Algérie que le Maroc : nous donnons en effet des centaines de visas sans obtenir d’autorisations de retour consulaire. Les mesures sont urgentes selon l’ancien président car « Nous ne sommes qu’au début de la crise migratoire. Les chiffres sont incontournables (…) L’Afrique a 1,2 milliards d’habitants aujourd’hui, dans 30 ans elle en aura 2,5 milliards ; l’Europe a 500 millions d’habitants aujourd’hui, dans 30 ans elle en aura 450 millions ». Le pire serait à venir. Solution ? Organiser un sommet Afrique/Europe pour parler du développement économique de l’Afrique qui « serait la seule solution pérenne pour répondre au défi de l’immigration ».

Soudain, l’ancien chef de l’Etat semble bien naïf… Jamais l’Afrique n’atteindra notre niveau de croissance et sa jeunesse ne cessera pas d’être attirée chez nous sous prétexte d’un développement économique local dont on se demande bien combien d’années il prendrait avant de produire des conséquences positives. Appelant les téléspectateurs à prendre la mesure de la situation, Nicolas Sarkozy ne semble pas l’avoir fait de son côté : sa proposition ne suffirait évidemment pas si elle n’était pas accompagnée d’une défense réelle, concrète, de la civilisation européenne, en remettant en question la présence de populations déjà arrivées et en mettant en place de véritables fermetures des frontières. Penser dans le cadre de la mondialisation, comme le fait Nicolas Sarkozy, là est peut-être le véritable frein à une politique migratoire civilisationnelle ambitieuse. « Nos destins sont liés avec l’Afrique », dit-il. Nous ne sommes pas obligés d’être en accord. Autre proposition ? Mettre en place des « guichets » dans les pays d’origine car un migrant déjà entré sur le territoire ne serait pas destiné à repartir. Il faudrait donc sélectionner avant. Une mesure complètement inapplicable.

Ainsi, nous ne pourrions plus ignorer notre voisinage avec l’Afrique et nous devrions « ensemble » prendre les mesures pour que les populations africaines puissent rester pour la plupart dans leurs pays d’origine. « Pour le reste, la pulsion de migration qui a commencé il y a trois millions d’années quand les premiers hominidés sont arrivés en France (sic) et qui ont conquis le monde ne s’arrêtera pas ». Un argument étrange, plutôt en usage à gauche en général. L’entretien entre Sonia Mabrouk et Nicolas Sarkozy se poursuivra sur d’autres sujets mais concernant Philippine, la sécurité et l’immigration, le téléspectateur ne pourra que demeurer dubitatif : la droite sarkozyste, par la voix toujours influente de son chef, a clairement abdiqué. Les migrations sont un fait inéluctable. Avec un tel raisonnement, rien ne pourra arrêter le grand remplacement en cours des populations européennes de souche.

Paul Vermeulen

Un commentaire

  1. « J’adore » et je mets bien sûr ce verbe entre guillemets ces hommes politiques qui ont été aux manettes, qui avaient toutes les possibilités pour agir, qui n’ont rien fait ou pas grand chose et qui viennent ensuite perorer et nous expliquer doctement ce qu’il aurait fallu faire. Sarko a été trois ans ministre de l’intérieur et 5 ans président. Il à supprimé les doubles peines, certes il a institué les peines planchers mais les juges ne les appliquaient que très rarement car la loi leur laissait la possibilité de passer outre ( j’en suis témoin personnellement j’étais alors en pleine activité judiciaire). Contre l’immigration qui déjà était massive il n’a rien entrepris d’utile et de sérieux. Ensuite Hollande a supprimé le délit d’entrée illégale sur le territoire, délit bien utile pour la police pour appréhender le quidam et le placer en garde à vue. Aujourd’hui aussi ce personnage est sur tous les plateaux télés pour donner des leçons de moraline. Qu’on les vire définitivement.

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