L’éditeur très non conformiste Kontre Kulture publie une enquête assassine sur le « fonds Marianne », un fonds étatique doté en 2023 de 66 millions d’euros, censé lutter contre l’islamisme, qui a été placé sous la direction conjointe d’un préfet et de la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa. Ce fonds avait été créé après le meurtre du professeur Samuel Paty, décapité par un « réfugié » islamiste tchétchène.
François Belliot, que l’on pourrait définir comme « lanceur d’alertes », et dont le sérieux des enquêtes rappelle les travaux du regretté Emmanuel Ratier, a étudié le Fonds Marianne. Et ce qu’il nous raconte est proprement terrifiant. On comprend pourquoi la France est aujourd’hui en faillite financière, quand on découvre comment l’argent de nos impôts est utilisé. Gabegie à tous les étages, absence de contrôles sérieux, détournements de fonds, parfois au profit de ceux que le fonds était censé combattre.
18 structures, allant sans surprise de la LICRA à d’improbables associations fantômes comme ALMA ou « Mémoires et BD » (sic !), ont bénéficié de cette manne . « Mémoires et BD » a par exemple perçu 88000€, mais on cherche en vain des informations sur les réalisations de cette association qui aurait justifié une telle dotation.
Certes après les travaux de la commission sénatoriale d’enquête sur le fonds Marianne, le secrétaire général du fonds a été contraint de démissionner et Marlène Schiappa elle-même a été virée du gouvernement lors du remaniement ministériel de juillet 2023.
Mais, nous raconte François Belliot, le scandale du fonds Marianne était prévisible dès l’origine car loin de se concentrer sur la montée de l’Islamisme radical voire terroriste, le fonds et les associations qu’il soutenait ont proclamé d’emblée leur volonté de lutter contre les fake news, le complotisme extrémiste etc. (suivez mon regard…)
Quant au Prix Samuel Paty (piloté par l’association des professeurs d’histoire-géographie), qui était destiné à récompenser chaque année des projets contribuant à honorer la mémoire de l’enseignant martyrisé, il s’est perdu dans les méandres du politiquement correct, mettant dans le même sac terrorisme islamique et climato-scepticisme, covido-scepticisme, ou poutinisme, tout cela développé le plus souvent en écriture inclusive ! Sans parler des références régulières de type « point Goldwin ».
Lorsque le calamiteux Pap N’diaye est débarqué (remaniement ministériel de 2023), les animateurs du prix Samuel Paty pleurent ce départ qui « retentit comme une victoire pour l’extrême droite ». Que nous sommes loin du terrorisme islamiste, devenu prétexte à arroser une fois de plus de prébendes les charognards du système.
Si vous n’avez pas peur d’être découragé par les révélations de cette enquête, si vous n’êtes pas sujet à insomnies devant les gabegies du système, mis en parallèle avec vos fins de mois difficiles, lisez ce livre, Le fonds Marianne et les charognards de Samuel Paty. Mais je n’en conseillerai certes pas la lecture aux pessimistes, à ceux qui pensent que « tout est foutu ». Car la réalité dépasse trop souvent ce que l’on pouvait imaginer de pire.
Madeleine Cruz
Le fonds Marianne et les charognards de Samuel Paty, par François Belliot, Kontre Kulture 7B rue du chapeau rouge 21000 Dijon.