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Bélâbre : ils ont gagné ! Définitivement !

Voici la une de ce 19 décembre 2024 du quotidien monopolistique de la région centre La Nouvelle République : « CADA ; le projet est enterré ». Evidemment ceux qui ignorent ce qu’est un CADA ne peuvent apprécier à sa juste valeur un tel titre. CADA signifie « Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile ». Depuis deux ans les habitants du petit village de Bélâbre, non loin de Fontgombault et d’Argenton-sur-Creuse (Indre) étaient entrés en résistance pour s’opposer à l’implantation d’un tel centre chez eux.

Tout le village ? Non, mais bien 70% des 900 habitants de ce gros bourg (Il suffisait d’ailleurs de compter les voix, à Bélâbre, aux dernières élections européennes puis législatives, des candidats anti-CADA. On trouve bien 70% des suffrages).

Une opération immigrationniste secrète

C’est dans la plus grande discrétion que le maire sans étiquette du village avait organisé à Bélâbre l’implantation de 38 personnes, des Afghans, des Syriens, soit près de 5% de la population actuelle … Mais l’information avait fini par filtrer, et très vite la riposte populaire s’était organisée.

Mois après mois, des manifestations de rue et des actions judiciaires ont multiplié les obstacles destinés à empêcher une telle implantation. Il s’agit d’implantations de peuplement, car là où existent d’autres CADA, les « mineurs non accompagnés » et autres resquilleurs de prétendus droits d’asile sont logés, nourris à nos frais, parfois depuis dix ans. Alors que chacun ressent l’appauvrissement progressif des indigènes que nous sommes, ces implantations artificielles mais à vocation de peuplement, ce grand remplacement qui ne dit pas son nom puisqu’il n’est pas censé exister, ont créé de fortes exaspérations, une colère populaire massive.

Mais rien n’était organisé pour permettre à cette colère de s’exprimer au grand jour, et dans le respect de la loi. Avec un courage exceptionnel, une remarquable détermination, beaucoup d’intelligence, et surtout le soutien d’une grosse majorité des habitants du village, du canton et du département tout entier, les Berrichons, à commencer par les Bélabrais, bien entendu, ont résisté. Aujourd’hui le projet délirant est annulé.

Enfumage !

Ce fiasco est d’abord celui du maire, le dénommé Laroche. Il tente laborieusement d’expliquer que ce n’est pas sa faute si la mairie a dépensé tant d’énergie et d’argent pour un projet aussi impopulaire. C’est un manque de moyens financiers qui oblige à tout arrêter, explique-t-il en substance. Mais les données financières, on les connaissait déjà il y a deux ans ! Les opposants au CADA ne s’étaient ^pas fait faute de tirer le signal d’alarme sur ce point aussi :

Enfumage !

Même la Nouvelle République, qui a constamment soutenu, avec un zèle militant, le projet de CADA, au nom de la « lutte contre l’extrême droite », est obligé aujourd’hui de reconnaitre le piteux échec du maire, et de la gauche locale, cette dernière étant d’ailleurs désertée par ses propres troupes, tant cette cause est impopulaire..

L’annonce de l’abandon de ce projet délirant a été faite par le préfet de l’Indre ce 18 décembre en fin de journée ; or cette journée est la « journée internationale des migrants » ! Tout un symbole … Le préfet Lanxade a-t-il voulu ainsi faire un pied de nez à l’extrême gauche résiduelle locale ? Ce 18 décembre, à Châteauroux, pour la « journée internationale des migrants », la quarantaine d’associations, partis et syndicats qui avait appelé à un grand rassemblement sur le thème «Pas de fachos chez les ruraux » avait péniblement réuni 40 personnes devant la préfecture, une personne par organisation !

Que va-t-il se passer, maintenant ? Laroche, le maire de Bélâbre, se trouve à peu prés dans la même position que Macron à l’Elysée : son impopularité, localement et régionalement, est extrême, il est totalement décrédibilisé, ayant entrainé dans ses errances beaucoup de notables locaux qui s’en mordent à présent les doigts. Mais il entend néanmoins s’accrocher à son poste. Il parie sur l’oubli de cette catastrophe politique, d’ici 2026, pour les prochaines municipales. Il a trop à perdre pour démissionner, et préfère ravaler sa fierté.

Toutefois la droite locale, forte de cette victoire, annonce déjà la constitution d’une liste RN à Bélâbre, qui aura pour tête de file la jeune Ludivine Fassiaux. Ludivine préside l’Union bélabraise. Elle a maitrisé toute l’organisation des protestations, avec l’aide de l’avocat Pierre Gentillet, notamment, qui est originaire du canton. Jeune mère de famille, commerciale de formation, Ludivine Fassiaux fera un excellent maire, dans deux ans, ou peut-être plus tôt, si Laroche démissionne, comme la décence le lui commanderait.

Car il n’y a pas que l’échec du CADA. Il y a aussi le montage financier que Laroche avait bâti avec l’association Viltaïs, qui devait mettre en place ce CADA. Aujourd’hui Viltaïs est dans la tourmente. Ses dirigeants sont mis en examen. On parle d’abus de biens sociaux, de trains de vie scandaleux.

Bien entendu Viltaïs n’est pas le conseil municipal de Bélâbre. Et Laroche n’est pas mis directement en cause dans ces malversations supposées. Mais pour le moins le maire sortant (et bientôt sorti) de Bélâbre a été imprudent dans ses choix, agissant non dans l’intérêt des habitants, mais en fonction de ses propres convictions, de choix idéologiques qui lui sont propres, comme il l’a reconnu lui-même dans les pages de La Nouvelle République. De ce jeudi 19 décembre, alors qu’il affirmait depuis des mois que cette décision d’implantation d’un CADA dans sa commune lui aurait été plus ou moins imposée par l’Etat français (ou Bruxelles, allez savoir ?)..

Quant à la N.R., qui a donc soutenu le projet Laroche de bout en bout, elle ne peut que constater le désastre, la perte de crédibilité qu’ellel subit, désormais. La N.R. met cette déconfiture médiatique sur le compte de « l’extrême droite », reprenant mot pour mot les termes du communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme : « Dans l’Indre le préfet cède ; il laisse le terrain à l’extrême droite ». Cette « subtile » analyse de l’extrême gauche résonne comme un constat d’impuissance. A vrai dire l’échec du CADA de Bélâbre ébranle tout le système politique du département. Enfin !.

Agathon

Un commentaire

  1. Bravo à vous bravo aux habitants qui ne se sont pas laissés faire. On évoque maintenant un projet de ce type à argenton sur creuse ?? La bas aussi il y a de redoutables militants qui ne vont pas se laisser faire, j’en suis sûr

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