Mélenchon

Super-Dupont Mélenchon contre la France rurale

«La ruralité qu’on nous jette à la figure n’existe pas. Elle n’est plus peuplée de paysans comme autrefois (…) Il n’y a plus que 2% de la population du pays qui est paysanne. Il y avait 7 millions de paysans en 1945. Il en reste à peine 400 000. (…) La nouvelle ruralité n’est pas non plus composée de ce rêve fou de “Français de souche” qui seraient là, restés comme sur une île».

Cette sortie a été prononcée par le dirigeant de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, le samedi 1er février à Toulouse lors de la 3e édition des Rencontres nationales des quartiers populaires.

Puis Mélenchon de préciser que cette nouvelle ruralité «brassée» selon ses termes correspondrait à «celle qui arrive des quartiers populaires en ce moment (…) Ceux qui ont réussi socialement à l’école et réussi socialement d’une manière générale, en tout cas assez pour avoir 3-4 sous pour pouvoir acheter la maison dont on rêve et y installer sa famille» avec pour objectif d’échapper notamment à la crise du logement.

Et Mélenchon d’ajouter : «Comme je le dis à chacun des jeunes gens que je croise et dont je sais qu’ils sont nés comme moi au Maghreb ou bien encore ailleurs : cette partie du pays est à nous, c’est notre patrie, c’est notre pays.»

Enfin Mélenchon de conclure pour ne plus laisser place au doute : «C’est là que naîtront vos enfants. C’est là que naîtront vos petits enfants. Ce pays est à nous tous. Voilà pourquoi je parle de nouvelle France».

La nouvelle France qui n’en est plus une

« La nouvelle France » du maçon Mélenchon n’est rien d’autre qu’une France d’après… la France.

Mélenchon vient d’envoyer aux Français sans en avoir l’air un acte de décès anthume de leur patrie.

Le Grand Remplacement qui n’a jamais été nié par Mélenchon mais simplement rebaptisé « créolisation » par ses soins (cf Édouard Glissant) entraîne mécaniquement dans l’esprit de Mélenchon le Grand Repeuplement. Le Grand Effacement du peuple historique français étant selon lui consommé, il faut désormais passer à l’étape finale : la régénération de cette terre par l’arrivée d’un sang nouveau venant d’Afrique et d’Orient. Un génocide par substitution à bas bruit en quelque sorte.

La mue de LFI est désormais achevée. D’un parti social-laïcard défendant une forme de vague patriotisme chevènementisto-républicain en 2017, LFI est désormais un parti de collaboration (collabeuration?) travaillant aux seuls intérêts du lumpen afro-banlieusard : volonté d’accélérer l’islamisation de l’espace public, euphémisation voire occultation pure et simple de la criminalité et de la délinquance allochtone (et pour cause!), faciliter par tout moyen la continuation de l’invasion en empêchant à l’Assemblée Nationale notamment avec leurs alliés du NFP la mise en place de la moindre mesure qui viserait à limiter ou au moins ralentir la submersion migratoire.

Rachid et Boubacar sont in Marcel et André sont has been

Ce virage à 180 degrés s’est manifesté de plusieurs manières et par étape. L’étape la plus discrète mais néanmoins révélatrice fut l’éviction de Georges Kuzmanovic et François Cocq après la présidentielle de 2017. Tous deux favorables à une ligne « populiste » et probablement inspirée par les travaux du géographe Christophe Guilluy.

En lieu et place, LFI a opté pour l’union des gauches (Nupes puis NFP) et surtout pour un programme faisant la part belle à « l’intersectionnalité des luttes » et garantissant une grosse part du gâteau à ceux qui par antiphrase osent se présenter comme des « décoloniaux ».

Plus spectaculaire fut évidemment la participation à la manifestation islamiste du 10 novembre 2019 organisée par le CCIF, association dissoute depuis lors, durant laquelle des « Allah Akbar » furent hurlés dans les rues parisiennes.

La mise à l’écart de François Ruffin qui souhaitait œuvrer conjointement pour « la France des bourgs et la France des tours » (1) fut un autre signe envoyé à la seconde « France » par LFI.

Les yeux rivés sur les courbes démographiques, l’ex-ami de l’horloger Julien Dray, a décidé le plus cyniquement du monde de sacrifier la première France (la seule en fait) pour séduire toute honte bue la seconde (2).

A la poursuite d’octobre rouge

LFI a évidemment appuyé sur l’accélérateur à partir du 7 octobre 2023 fustigeant – très souvent à raison d’ailleurs – la grille de lecture totalement univoque du complexe médiatico-politique sur les événements terribles de Gaza et du Liban. Cette conduite qui n’a été évidemment guidée que par un électoralisme bien compris leur a permis de consolider leur base acquise en 2022 mais il est encore trop tôt pour savoir si cela suffira en 2027 pour mobiliser les abstentionnistes musulmans qui ont manqué à Mélenchon en 2022 pour accéder au second tour à quelques milliers de voix près.

Toutefois, les polémiques incessantes, les calembours (souvent drôles) visant des personnalités de l’extrême-centre macronien ont effrayé la partie qualifiée de « modérée » du corps électoral.

La preuve par la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges : les castors ont immédiatement répondu à l’appel du « front républicain » contre l’ancien trafiquant de drogue comme ils avaient « fait barrage » en juillet dernier contre le gamer Jordan9320.

En clair, LFI est désormais une redoutable machine de premier tour mais ne semble plus en capacité de l’emporter au second. LFI se retrouve donc mutatis mutandis dans la situation qui était celle du FN en 2002.

Le tribun Mélenchon, qui est tout sauf un idiot, n’ignore pas cela. En revanche, Mélenchon n’ignore pas non plus que l’état du pays est calamiteux et qu’un effondrement de celui-ci n’est pas à exclure via un choc interne ou externe majeur voire par le truchement des deux phénomènes. Et il ne serait pas dément d’imaginer que l’espoir de Jean-Luc -« Frère-la-truelle » – Mélenchon serait de profiter d’une telle situation pour prendre le pouvoir en s’appuyant sur les milices islamo-gangstérisées, la

petite-bourgeoisie blanche antifa, les organisations plus ou moins officielles afro-suprémacistes et tous les éléments anti-sociaux qui pourraient parfaitement faire l’affaire pour renverser « l’État bourgeois » honni.

En revanche, il n’est pas certain que Jean-Luc Mélenchon ainsi que Clémence Guetté, Antoine Léaument, Mathilde Panot et autre Louis Boyard aient réfléchi au jour d’après. Car rien ne garantit que des personnages tels que Aly Diouara, Adel Meddour, Assa Traoré, Elias d’Imzalène ou Mohamed Ben Yakhlef pour ne citer que ceux-là acceptent de se ranger bien sagement derrière la figure d’un boomer leucoderme qui fut sénateur PS durant près de 25 ans et ministre délégué à l’Enseignement professionnel sous Jospin (3).

Mélenchon et les « petits Blancs » ethno-traîtres qui l’entourent (y compris l’ineffable Raphaël Arnault) seraient peut-être bien inspirés de regarder de plus près et de méditer longuement sur ce qui est arrivé aux membres du Tudeh après la révolution khomeyniste.

Un épisode riche d’enseignements.

Maurice Gendre

(1) Il faut d’ailleurs souligner l’irénisme béat de Ruffin quand on se remémore simplement les propos peu amènes, pour dire le moins, du clan Traoré contre les Gilets Jaunes au début de ce mouvement. Et on se demande bien d’ailleurs pour quels motifs les Français (« La France des bourgs ») devraient faire cause commune avec des allogènes issus du Tiers-Monde afro-oriental (« La France des tours ») qui leur pourrissent l’existence, détruisent leur mode de vie et transforment ce qui fut la gloire des Nations, la France, en un cloaque invivable.

(2) La mise sur la touche de la consternante tête de liste Manon Aubry au profit de Rima Hassan durant la campagne des Européennes était un autre signal envoyé à l’allochtorat afro-maghrébin.

(3) Les déclarations récentes de Rima Hassan, à savoir : « L’antiracisme a besoin de voix et de visages incarnés et non pas de porte-paroles éloignés de ses réalités. Cette époque du porte-parolat est révolue. Nous la voulons derrière nous car tout ce qui est fait sans nous est fait contre nous » devant une Mathilde Panot médusée comprenant que l’heure de son petit-remplacement avait sonné ou bien encore la sortie de la militante Sabrina Waz sur « LFI, le parti des Arabes » (sic) devant un Antoine Léaument regardant courageusement ailleurs en entendant ces mots laissent à penser que le ralliement derrière Mélenchon espéré par certains dans une situation de bouleversements chaotiques ne relèvera pas nécessairement de l’évidence. Là encore pour dire le moins.

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