La journaliste Alice Bourgeois nous régale d’une page entière, dans La Nouvelle République, le quotidien monopolistique local, numéro daté du 13 octobre 2025, à propos d’un jeune Ivoirien nommé Mamadou. Ce garçon, qui a aujourd’hui 19 ans, a reçu un prix d’apprentissage à Châteauroux. Ce prix lui a été remis par le gratin de la bourgeoisie locale.
Mamadou vient donc de la Cote d’Ivoire, pays que j’ai bien connu et apprécié, du temps d’Houphouët-Boigny. Un pays dont les habitants, à l’époque, adoraient la France (et réciproquement). Mamadou est resté dans ces sentiments-là, Il a en outre une bonne tête. Ses propos, rapportés par la N.R. sont censés, Le jeune homme inspire la sympathie.
Quant aux lecteurs de gauche, leurs cheveux ont dû se dresser sur leur tête quand ils ont lu qu’il était un admirateur inconditionnel des chanteurs de langue française, citant Gilbert Bécaud, Céline Dion et… Michel Sardou !
Néanmoins on voit bien la manœuvre, les câbles sont énormes : il s’agit de mettre en valeur des migrants ayant un bon profil. Histoire de convaincre les grand-mères berrichonnes d’abandonner leurs préjugés. Mamadou est musulman ; or il ne passe pas son temps à crier « Allah Akbar » et à donner des coups de couteaux à la sortie des lycées et des fêtes campagnardes. En conséquence toute politique de restriction de l’immigration doit être combattue.
Très bien. Chacun se fera sa religion, et mettra dans l’urne le bulletin correspondant à son analyse, indépendamment du cas (positif) Mamadou.
Mais là où notre collègue journaliste de la N.R. en fait un peu trop, déraille, et se ridiculise totalement, c’est quand elle écrit ce qui suit, en gras, dans le sous-titre de son article : Mamadou est un « brillant peintre en bâtiment ». C’est la première fois de ma vie que je vois ce qualificatif plus souvent attribué à un universitaire, un écrivain, un cinéaste, un violoniste qu’à un peintre en bâtiment. « Excellent professionnel », pourquoi pas ? « Minutieux et patient », comme l’a décrit son formateur au CFA de Châteauroux ? Rien ne permet d’en douter. Mais « brillant peintre en bâtiment », il fallait le faire. Emportée par son élan xénophile, notre chère Alice Bourgeois en fait peut-être un peu trop, non ? Je ne doute pas que Mamadou ait le sens de l’humour. Il doit encore s’en taper sur les cuisses !
Agathon

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