Nimier

Béraud, Céline, Cousteau, Nimier… et tant d’autres !

Quand les jours raccourcissent, quand les chaleurs de l’été ne sont plus qu’un lointain souvenir, quand les prédateurs étatiques rêvent de nous taxer et de nous fiscaliser au maximum, pour boucher les trous qu’ils ont eux-mêmes creusés, il nous reste la lecture, la littérature, passe-temps somme toute économique.

Hasard, ou fine analyse de marketing : nos boites aux lettres recueillent en ce moment des livres, brochures, revues, qui rappellent à notre bon souvenir le patrimoine littéraire dont notre pays serait bien avisé de s’enorgueillir un peu plus.

J’ai d’abord parcouru la revue Lectures françaises qui dresse le bilan de ses 55e journées chouannes, qui se déroulaient, comme chaque année, du côté de Poitiers. J’y étais, et comme d’habitude la foule était aussi au rendez-vous, beaucoup d’auteurs : les fidèles, les militants ; mais il y a chaque année de nouvelles têtes, de nouveaux talents, de nouveaux best-sellers à acheter. Vous connaissez le principe de ces journées chouannes, première manifestation littéraire de la rentrée, en quelque sorte. Mais je vous conseille de lire aussi, dans ce numéro de Lectures françaises l’entretien de Jean-Pierre Cousteau, un entretien consacré à la parution de textes sur les Etats-Unis, qui avaient été écrits par son père, Pierre-Antoine Cousteau, le célèbre PAC de Je suis partout, l’ami de Rebatet. C’est absolument passionnant. J’ai lu à peu près tous les livres de PAC (Après le déluge, En ce temps-là etc., mais je n’avais rien lu -ou rien retenu – de sa période « américaine », celle du grand reporter trilingue (français, anglais, et american slang). Le recueil de ses articles, datant d’une époque qui va de la prohibition à l’après-guerre, vient d’être publié chez Via Romana. Je sens que je tiens là mon livre de chevet pour les jours qui viennent.

Lyon, Béraud, La cuisine…

J’ai également reçu les « Flâneries gourmandes sur les pas de Béraud », écrit par Franck Nicolle, un sympathique béraldien, cuisinier de son métier. Lyon, Béraud, la cuisine, tout un programme, en somme !

Quant au Bulletin célinien, il ne traite pas de Céline, pour une fois, mais de Roger Nimier. Mais il faut réaliser que ce bulletin parait depuis 44 ans, et que le numéro d’octobre 2025 est le … 488e ! On comprend que les rédacteurs aient besoin parfois de chercher d’autres sources d’inspiration, d’autres thèmes que ceux qui tournent autour de l’atrabilaire de Meudon ou de son chat Bébert.

On sait que Nimier fit beaucoup pour sortir Céline du purgatoire.

Grâce à ce numéro du Bulletin célinien, j’ai enfin pu avoir des nouvelles d’Alain Sanders. On prétendait que ce dernier s’était retiré dans une cabane au fin fond du Texas, et qu’il occupait ses journées à vendre des Stetson (« the hat that won the west ») dans les EPAHD de Dallas et à faire des numéros de claquettes avec ses boots cloutées. Il n’en est rien, Dieu soit loué !

Il nous décrit dans les pages Bulletin célinien un Nimier non pas en lonesome cowboy, mais en « esthète et solitaire ». Nous n’en sommes quand même pas trop loin.

Quel rapport avec Céline ? Le culte d’une certaine marginalité, sans doute, le goût pour la provocation, aussi.

Madeleine Cruz

Mon Amérique à moi, par Pierre-Antoine Cousteau, Via Romana, juin 2025, 335 pages, 25€

Lectures françaises, DPF VAD BP 70001 86190 chiré en Montreuil

Flâneries gourmandes sur les pas de Béraud, par Franck Nicolle, Cahier Béraud n°42, ARAHB, 17 rue du Parlement 36200 Saingt-Marcel

Le Bulletin célinien, BP 42004 59011 Lille

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