insectes

Ce n’est plus de la malbouffe, c’est de la m…

Nous n’en pouvons plus des pouvoirs décisionnels supranationaux de l’Union européenne en général et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en particulier, qui pour des raisons qu’on ignore (il ne faut pas se poser de question sous peine de tomber dans le « complotisme », c’est pas bien) préconise et favorise à qui mieux-mieux la consommation régulière, ordinaire, d’insectes sous forme de farine. Le 1er juin 2023 cette officine a émis déjà un septième avis afin d’autoriser un nouvel aliment dérivé d’insectes, après ceux concernant le ver de farine jaune séché et les préparations congelées et séchées de criquets et de grillons.

Là où il y a un marché, il y a un chemin

« Les effets d’un mode d’alimentation […] sont tardifs. L’influence d’un facteur donné […] ne devient manifeste qu’après le passage d’une génération. Les succès attribués à leur propre invention par les auteurs de systèmes nouveaux d’alimentation […]. sont toujours publiés trop tôt. » Ainsi parlait Alexis Carrel, avec raison et prudence. Cet homme n’est pas inconnu mais honni, comme le professeur Didier Raoult de nos jours. Il fut prix Nobel de médecine tout comme les Français Charles Laveran et Charles Nicolle, un mien cousin qui honore de son nom le CHU de cette bonne ville de Rouen où j’ai vu le jour.

Pour ceux qui nous gouvernent, et ceux qui les dirigent, il n’y a pas de temps à perdre, il existe un marché. Là où il y a un marché, il y a un chemin qui n’est certainement pas pavé de bonnes intentions, mais elles sont si lucratives… L’EFSA a donc conclu que la poudre, fabriquée à partir de la forme larvaire de l’espèce d’insecte Tenebrio molitor, est à la fois nutritionnelle et sûre (comme les vaccins sans doute) dans les utilisations proposées par l’entreprise. Il s’agit d’un ingrédient qui peut être utilisé dans divers produits alimentaires, y compris ceux à base de farine tels que les gâteaux, le pain de blé et les petits pains, ainsi que les pâtes et même le fromage (?). La population cible est la «population générale». Dixit euractiv.fr, site d’information financé par l’Union européenne. Pour l’International Platform of Insects for Food and Feed (IPIFF), l’ONG européenne qui représente les intérêts du secteur de la production d’insectes, cet avis marque une étape importante dans la commercialisation plus large d’insectes comestibles dans l’UE, les positionnant comme une «source complémentaire de protéines de haute qualité». Comme disait Mathilde Cruz : « T’as qu’à croire Grégoire ».

Parallèlement, la question gagne de plus en plus de terrain en Italie, où le gouvernement de (méchante) droite a récemment pris des mesures pour interdire l’utilisation de farine d’insectes dans les pâtes afin de sauvegarder les traditions culinaires du pays. Le Duce les appréciait particulièrement, cuisinées simplement par sa femme, Dona Rachele. Lino Ventura, ce « petit Parmigiano », ainsi le surnommait son épouse Odette, ne jurait que par la pasta, tout en la faisant goûter à ses amis Salvatore Adamo et Georges Brassens, à sa table. Dans le film « L’aventure, c’est l’aventure », le gâ Lino (comme l’appelait Jean Gabin) cuisine cette spécialité pour ses amis Jacques Brel, Aldo Maccione, Charles Denner, Charles Gérard au gros nez…

Et nous deviendrons des larves

Selon Alexis Carrel, les chefs se sont toujours attribué une nourriture différente de celle des esclaves. Il est possible de donner artificiellement certains caractères aux êtres humains comme aux animaux, en les soumettant, dès leur jeune âge, à une alimentation appropriée.

Tout est dit. Mangez des insectes et vous serez conditionnés pour devenir des larves. Les « élites » continuerons à se gaver, comme ce Gérard Larcher, président du sénat plus gras qu’il n’est permis de viande de boucherie et de vénerie, de homard, de nourritures terrestres. Pour la plèbe, des mets 100% industriels, reconstitués, nouveaux, hors sol sont prévus ! Même si l’empreinte carbone (concept abscons) de la viande de bœuf cultivée en laboratoire (produit pharmaceutique donc) est pire que celle de la viande élevée de manière traditionnelle, selon une pré-étude de chercheurs de l’Université Davis, en Californie. Comme l’écrivait maître Jacques Isorni : « Je hais ces impostures« .

Franck Nicolle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *