Nouvelles des médias : CNews et Bolloré toujours ciblés

Parviendront-ils à fermer CNews, à mettre en faillite Europe1, à rendre le JDD au camp progressiste ? Tel semble être, dans le domaine des médias, l’objectif du gouvernement. C’est, depuis 1945 et la spoliation de la presse française par la majorité socialo-stalinienne de l’époque, la première fois qu’un gouvernement s’attaque aussi frontalement au secteur médiatique privé. Les médias de gauche rejoignent en outre le gouvernement sur ce terrain, ne ménageant pas leur soutien à l’offensive étatique destinée à faire taire les médias non consensuels sur certains thèmes comme l’immigration.

Le quotidien Le Monde, par exemple, qui fut – il ne faudra jamais l’oublier – à la pointe du combat pour le soutien aux khmers rouges ou pour la légalisation de la pédophilie, deux immenses crimes contre l’humanité, trouve par exemple que le camp Macron reste trop silencieux face à Bolloré. Pourtant c’est bien le premier Ministre, le ministre de l’Education nationale, et le ministre de la culture, qui, actuellement, tirent à tir tendu contre « la presse d’extrême droite ». Leur but est devenu évident : démanteler le principal et presque unique groupe de médias du camp conservateur.

Les plus anciens de nos lecteurs se souviendront peut-être que Robert Hersant, sous l’ère Mitterrand, lorsqu’il relança avec succès Le Figaro et lança Le Figaro Magazine, fit l’objet d’une campagne hostile extrêmement violente. Mais cette campagne était essentiellement menée par les médias du secteur public, et ceux clairement positionnés à gauche. Ce qui est nouveau, c’est cette action concertée de ministres : Pap Ndiaye, Rima Abdul Malak, et bien évidemment le premier d’entre eux, madame Elisabeth Borne. Pour Abdul Malak, Bolloré est donc « un personnage manifestement très proche de l’extrême droite la plus radicale ». Pap Ndiaye estime pour sa part que les interventions des journalistes de CNews en soutien à leur entreprise sonnent « comme un appel au meurtre ». Rien que cela ! Peut-on faire pour le coup plus extrémiste dans la riposte ? Rappelons que les appels au meurtre sont pénalement sanctionnables (jusqu’à 3 ans de prison). En clair Pap Ndiaye, qui se dit donc menacé de meurtre par la journaliste Laurence Ferrari en raison de son soutien à CNews, réclame indirectement sa condamnation à trois ans de prison…Même Guérini, l’insignifiant ministre de la transformation de la Fonction publique, qui cherche à se mouiller le moins possible, se croit néanmoins autorisé à apporter son soutien aux grévistes du JDD. Un conflit entre une direction et des salariés du secteur privé serait donc de la compétence d’un ministre chargé de faire évoluer la Fonction publique ? S’agit-il de faire évoluer le JDD en vue de son intégration dans la Fonction publique ?

Voilà qui rappelle fâcheusement les discours des gouvernements d’Europe de l’Est, sous contrôle de l’Armée rouge, dans les années d’immédiat après-guerre. Et si Bolloré continue de résister, il ne restera plus à ses opposants que la défenestration façon Mazaryk.

Pour le consensus médiatique, l’offensive de ces ministres est insuffisante. Le Monde du 11 juillet somme Macron lui-même d’entrer dans l’arène sur ce thème, de participer à l’hallali, de faire plier Bolloré.

Mais si le chef d’entreprise breton mettait les pouces en épurant CNews et Europe1, en donnant raison aux syndicats d’extrême gauche du JDD et en acceptant ainsi que ces médias basculent dans un système d’autogestion imposé, il y aurait appropriation de fait de ces entreprises, schéma qui a toujours fait rêver la gauche, mais qui s’est toujours terminé, historiquement parlant, en disparition du secteur privé, façon démocratie populaire.

En passant, une remarque : pourquoi Bolloré est-il toujours appelé « le milliardaire Bolloré » dans les médias du consensus progressiste, alors que Drahi, Niel, Kretinsky et consorts, bien plus riches que lui, n’ont pas droit à ce qualificatif qui se veut péjoratif et disqualifiant ?

François Solchaga