En 2020, 740 000 bébés sont nés en France, soit 13 000 de moins qu’en 2019 et 79 000 de moins qu’en 2014. L’indice de fécondité est tombé à 1,84 enfant par femme alors qu’il oscillait autour de 2 enfants par femme entre 2006 et 2014.
Chacun sait que le taux « idéal » de remplacement se situe à 2,1 enfants par femme la France. La France a tenu presque complètement ce chiffre jusqu’au début du XXIe siècle, elle tranchait en la matière avec ses voisins européens, l’Allemagne qui depuis 30 ans perdait en population rejointe en cela par les latins (et catholiques) autrefois féconds mais se situant désormais à 1,4 comme l’Italie et l’Espagne par exemple. Globalement l’Europe est frappée d’oliganthropie, (le petit nombre des hommes) terme utilisé par les Grecs au moment de leur conquête par les Romains( 146 avant J.-C., sac de Corinthe).
Une séquence démographique inédite
Depuis 1945 la France a contredit la tendance ancienne qui remonte au XIX° siècle qui faisait d’elle une nation malthusienne et peu émigrationiste. En 1801, le royaume Uni compte 10,5 millions d’habitants la France trois fois plus (30 millions d’habitants). Au début du XX°e,40 millions, mais l’Angleterre la dépasse d’un million et l’on ne compte pas les nombreux émigrants vers l’Amérique.
Le fameux baby-boom a commencé contre toute attente en pleine guerre, on y voit le résultat du code de la famille pris en avril 39, trop tard pour faire des soldats face à l’Allemagne, mais un aide significative aux familles. On connaît la suite … et le boom démographique est souvent associé aux trente glorieuses. Cependant la fécondité (nombre d’enfants par femme) décline dès 1965 tandis que logiquement la natalité se maintien jusqu’aux années 70, au moment où les jeunes filles veulent faire des études (bientôt la France comptera plus de bachelières que de bacheliers) et surtout travailler. A cette séquence démographique ( 1942, 1965, 1972) il faut donc ajouter les dates de ces dernières années où la fécondité tombe en dessous du seuil de remplacement.
L’oliganthropie française.
On sait que l’avortement retire à la France depuis une génération une cohorte de 250 000 enfants par an tandis que les politiques de droite et de gauche ont renoncé à aider la famille, ou bien ont confondu par égalitarisme borné, politique sociale et politique familiale. Mais désormais l’explication complémentaire vient d’un comportement antinataliste beaucoup plus inquiétant. Le refus idéologique de l’enfant, non pour des raisons de confort mais pour ne pas nuire à la planète, c’est la thèse, prise dans son sens absolu, de l’anthropocène qui serait une nouvelle époque géologique caractérisée par l’avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. En admettant même que l’homme soit un agent décisif de cette nouvelle ère géologique, on se demande pourquoi l’on veut que vive une planète qui serait privée d’humains.
Mais il existe aussi une explication à cette chute de la natalité et beaucoup plus liée à l’actualité de la récente pandémie du covid, et surtout aux vaccins.
Le docteur Constantin Beck professeur à l’université de Lucerne, ancien conseiller du ministre allemand de la santé a constaté que les taux de fausses couches et de mortinaissances en 2022 avaient augmenté suite à la vaccination des femmes enceintes. Dans le cas de la Suisse il y a eu moins de naissances qu’au cours des six années précédentes soit une réduction de 8,5 % du taux de natalité .
Le manque de statistique en France, généralement délibéré, ne nous permet pas d’inférer de la situation suisse, mais le doute est permis, surtout lorsqu’il est lui-même induit par la montée de l’information et les premiers procès en cours sur les dégâts collatéraux (myocardites, embolies) de la vaccination pour les autres populations.
Il y a un moment, dans l’histoire des sociétés, où la déraison des hommes conjugue tous les facteurs dans le même sens.
Olivier Pichon