Pour son premier voyage officiel, Gabriel Attal, nouveau ministre de l’Education nationale, a pris la direction de l’Ile de La Réunion, premier territoire concerné par la rentrée scolaire et qui a accordé à Marine Le Pen 59,56 % des voix au second tour de la Présidentielle.
Privé de vacances pour cause de remaniement ministériel, il s’en sort plutôt bien. Il a échappé aux incendies d’Argelès-sur-mer et au drame du gîte de Wintzenheim – onze personnes brûlées en plein sommeil. Il aurait pu cependant se rendre à Lisieux le 15 août- il y a une très belle basilique dédiée à Sainte -Thérèse – afin d’y saluer la mémoire de Stéphane Vitel , le principal retrouvé mort dans son collège situé en plein quartier immigré alors que, quelques minutes plus tôt, il avait reçu une alarme intrusion sur son téléphone portable et décidait, avant de prendre la route des vacances en famille , de se rendre sur les lieux. Gabriel Attal s’est contenté d’un simple communiqué déplorant la disparition de cet homme consciencieux et unanimement apprécié de tous.
Attal pire que Pap N’Diaye ?
Sitôt arrivé sur l’île, l’ancien ministre des comptes publics a fait mumuse avec les élèves de lycée professionnel Victor Schoelcher -héraut de l’abolition de l’esclavage- promis un vrai dialogue aux syndicats et chanté les louanges de l’allocation de rentrés scolaire, véritable panacée à ses yeux. Il a même eu le culot de définir cette allocation « comme une forme de minima social » et d’affirmer, péremptoire qu’il ne comprenait pas les rumeurs selon lesquelles cette distribution d’argent sert en fait à acquérir en priorité des écrans plats ou des téléphones dernier cri. Il affirme, comme Pap N’ Diyae, qu’utiliser ce fric pour réparer une bagnole, acheter une télé ou un frigo est bon pour les gamins. Jean-Michel Blanquer doit maudire les deux cocos tout comme d’ailleurs plusieurs députés « républicains » qui ont récemment déposé une proposition de loi pour « encadrer l’utilisation de l’allocation de rentrée scolaire ». Quelle démagogie que cette posture « attalienne » ! Mais en bon adepte du « en même temps » présidentiel, il affirme vouloir expérimenter dans certains départements le port de l’uniforme. Cet ancien élève de l’Ecole alsacienne doit en connaitre un rayon. Enfin, cerise sur le gâteau, Gabriel Attal veut favoriser les écoles bilingues en défendant becs et ongles l’enseignement en créole. On peut donc s’attendre prochainement dans les banlieues de l’immigration et suivant la population dominante à un enseignement en langue turque, arabe ou en tagalog…… avec un peu de français en option pourquoi pas ?
Françoise MONESTIER