Voici encore une manifestation de la mondialisation dont on se passerait volontiers, mais, dans cette affaire, il est clair que les états, entendus comme puissance publique dotée de certains privilèges sont désormais hors-jeu et c’est le secteur privé qui décide et les états suivent dans le style : « Ces évènements nous dépassent feignons de les organiser ». En l’occurrence c’est Bill Gates qui est à la manœuvre.
Identité ou identification ?
ID2020 est un consortium public-privé, surtout privé, les participants, Accenture, Microsoft, Avanade, PricewaterhouseCoopers et Cisco Systems, au service de « l’objectif de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 » afin de fournir une identité juridique à toutes les personnes, y compris aux populations les plus vulnérables du monde, sachant qu’un très grand nombre d’humains n’a aucune identification. A l’origine il s’agit surtout d’un fichage sanitaire.
Bill Gates a décidé de prendre de vitesse l’organisation ID 2020 avec son nouvel OMS-2 (Organisation Mondiale de la Santé, doublée en quelque sorte par l’action privée) et prendre le pas sur les ministères de la santé de tous les pays en lançant son propre système de carte d’identité. Il a déclaré que tout le monde sur Terre doit prouver son identité en utilisant son « Système Mondial d’Identification Numérique » car 850 millions de personnes n’ont pas de pièce d’identité prouvant leur identité. En conséquence, elles sont exclues de nombreux services qui pourraient changer leur vie, l’enfer mondialiste est toujours pavé de bonnes intentions.
Une identification numérique universelle
Gates décrit le MOSIP fondé en 2018 par des indiens (Modular Open Source Identity Platform) (MOSIP) comme une « approche inclusive » d’un « système mondial d’identification numérique » pour des millions de personnes dans le monde entier qui n’ont pas d’identification adéquate. L’initiative du milliardaire intervient alors que la Fondation Bill & Melinda Gates vient d’injecter 10 millions de dollars supplémentaires dans MOSIP. (Adresse : 26/C, Hosur Rd, Electronic City, Bengaluru, Karnataka 560100, Inde) .
Dépassant la seule dimension sanitaire, l’objectif de la Fondation Gates semble bien se concentrer sur la mise en place d’un cadre universel d’identification numérique. Bill Gates, les Nations Unies et MOSIP semblent promouvoir cette technologie pour une utilisation dans les économies à faibles et moyens revenus, mais ont l’intention de la déployer à l’échelle mondiale. « C’est pourquoi je suis si enthousiaste à propos de MOSIP, une technologie open source qui pourrait abolir les barrières à l’échelle mondiale » a-t-il déclaré (Texte publié par Gates sur son fil Twitter-X qui ne peut être commenté que par les personnes auxquelles il est abonné).
On aura compris qu’il s’agit d’un système d’identification unique auquel, en théorie, et selon lui, toutes les administrations mondiales devraient à terme être reliées. Mais ce n’est pas tout.
Vers l’identification réticulaire ?
Dans cette logique, la carte d’identité serait assortie de la monnaie digitale bancaire basée sur l’iris de l’œil. Pour préparer l’arrivée de la monnaie digitale avec la carte d’identité digitale unique, la première expérience grandeur nature est menée en ce moment même en Ethiopie et cela en toute discrétion ! Le plan consiste à inscrire tous les clients des banques à l’identité numérique au cours de l’exercice 2023/2024. Ainsi l’Ethiopie met en œuvre, non seulement un projet d’identification numérique basé sur le MOSIP soutenu par la Banque Mondiale, mais a également récemment contracté avec IrisGuard pour soutenir les paiements de prestations aux citoyens avec la biométrie de l’iris »
Un outil qui aurait fait rêver le Big Brother d’Orwell !
Olivier Pichon