Indignation surjouée du clan Mélenchon après que le préfet de police de Paris Laurent Nunez a annoncé le 11 novembre l’interdiction d’une manifestation dont il n’avait reçu que le 10 novembre la demande. Soit « en dehors du délai légal de trois jours francs avant l’événement».
Si le lider maximo de La France Insoumise et Mathilde Panot avait en effet refusé de participer au « grand rassemblement républicain et citoyen contre l’antisémitisme » voulu par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale (1), ils avaient en effet décidé d’organiser ce 12 novembre, avec le concours d’un collectif réunissant le gratin de l’ultra-gauche ainsi que l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, leur propre rassemblement, cette fois contre l’antisémitisme, les racismes et surtout l’extrême droite. Et pas n’importe où : au Square des Martyrs juifs du Vélodrome d’hiver. Choix constituant une véritable provocation, voire un outrage à la Mémoire, de nature à susciter une vive réaction du Betar et de la Ligue de Défense juive et donc des troubles à l’ordre public.
Bon prince, le préfet a toutefois autorisé Mélenchon à procéder dans le même lieu, et à la même heure, à « un simple dépôt de gerbes devant le monument commémoratif de la rafle, situé dans le jardin, suivi d’une prise de parole rapide ». Une tolérance dont n’avaient bénéficié en mai dernier, ni Yvan Benedetti, porte-parole du Parti nationaliste français, ni les dirigeants de l’Action française, alors qu’ils voulaient fleurir les statues de Jeanne d’Arc, Sainte de la Patrie. Quant à l’institut Iliade, son colloque du 21 mai sur Dominique Venner fut interdit la veille au soir de sa tenue… dont la préfecture avait été informée des semaines auparavant.
La Rédaction
(1) https://nouveaupresent.fr/2023/11/10/haro-sur-lextreme-droite/