Choix « très habile et très malin de la part du Président car c’est une bonne réponse au phénomène Bardella », selon le grand argentier Bruno Le Maire qui confirme ainsi la raison essentielle du remplacement le 9 janvier de la décatie Elisabeth Borne par le juvénile Gabriel Attal, l’arrivée de celui-ci à Matignon n’a toutefois pas fait l’unanimité.
Président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi a ainsi flétri « la vague de commentaires homophobes et antisémites sur les réseaux sociaux […] venant de l’extrême droite française ».
La France moquée
En pleine crise de Gaza soumise à une autre vague, celle de bombardements ayant causé la mort de plus de 20 000 civils palestiniens, le patron du CRIF est-il sûr que les antisémites, homophobes de surcroît, sévissant sur la Toile sont en majorité des nervis et des sectaires d’extrême droite ?
Est-il si mal informé qu’il ignore le scandale et la stupéfaction provoqués en Afrique et dans le monde arabo-musulman par la nomination comme Premier ministre de la France d’un gommeux né de père sépharade, comédien contrarié comme lui-même (1) et surtout gyrovague politique et sexuel passant des bras de la chanteuse Joyce Jonathan (ex-petite amie de Thomas Hollande) à ceux du député européen Stéphane Séjourné, avec lequel il est pacsé depuis 2017 ?
Le chef de l’État aurait voulu ridiculiser un peu plus la France aux yeux de ses anciennes colonies en pleine sécession (voir la triste fin de notre opération Barkhane au Sahel) qu’il ne s’y serait pas pris autrement, comme en témoigne la une du journal sénégalais Dakar Times résumant la réaction du continent noir.
Or, les « issus » de notre défunt Empire sont plus de dix millions sur le territoire national. Pour la plupart naturalisés mais en général hostiles à « l’inclusion » tant vantée par nos élites, ils votent et, en attendant les élections européennes de juin prochain, ils ont abondamment déversé leur indignation sur les réseaux sociaux, dans les termes les plus fleuris.
Mais, devant ce déferlement — prévisible, l’homme d’affaires mais moraliste Arfi a préféré faire l’autruche pour mieux accabler sa cible favorite.
Claude Lorne
- Rêvant de crever l’écran et d’empiler les Césars, Gabriel Attal alors âgé de 19 ans fit ses débuts en 2008 dans le film La belle personne, deChristophe Honoré. Qui fut un four mémorable.