La surprise Rachida Dati propulsée par Macron au ministère de la Culture en rappelle une autre : l’atterrissage en juin 2009 de Frédéric Mitterrand, neveu de François, au même ministère, par la grâce d’un président nommé Sarkozy. Le même Sarkozy, dont Rachida est une intime, aurait-il soufflé le nom de celle-ci à l’actuel Élyséen, dont il est un familier et se voudrait le conseiller occulte ?
Outre que le ralliement spectaculaire de la mairesse du VIIème arrondissement au chef de l’État sème le désarroi et la consternation au sein de son parti d’origine, Les Républicains, qui espérait grâce à elle redorer son blason avec la conquête de la mairie de Paris, la nomination de la volcanique et très médiatique Franco-algéro-marocaine Dati en remplacement de la catastrophique Franco-Libanaise Rima Abdul Malak présente un avantage inestimable : nul ne pourra taxer Emmanuel Macron et son « Baby Macron » Attal d’arabophobie.
A noter que, dans l’ordre protocolaire, Rachida Dati précède largement Sébastien Lecornu, maintenu ministre des Armées, et l’avocat Dupont-Moretti, reconduit garde des Sceaux. Curieux sens des priorités alors que la planète compte tant de foyers de guerre et que, devant la criminalité croissante, une réforme de la justice était urgente.
Et que dire du ministère des Affaires étrangères rétrogradé (sous l’autorité de Stéphane Séjourné, conjoint d’Attal) en ministère de l’Europe et, très subsidiairement, des Affaires étrangères?
Emmanuel Macron n’avait pas caché son intention de « casser le Quai d’Orsay ». Voilà qui est fait.
La Rédaction
Il faut que le personnel politique soit bien pauvre pour que Macron en soit réduit à nommer tant de ministres traînant des casseroles judiciaires. Dernier exemple : Rachida Dati, mise en examen depuis 2021 pour corruption passive à concurrence de 900 000 euros versés de 2010 à 2012 par Renault dont le PDG était alors le Libanais Carlos Ghosn. En échange de de quels signalés services la nouvelle ministre de la Culture (domaine auquel elle ne s’est jamais intéressée), à l’époque député européen, aurait-elle mérité ce pactole. ?