Il est donc possible que je m’indigne encore… en politique ! La preuve par La France insoumise ! Un groupe de la bêtise estampillé LFI – parmi lesquels les députées Sandrine Rousseau et Mathilde Panot – s’est effectivement fait filmer de nuit à Paris sous une tente flambant neuve, dans des doudounes bien chaudes, en train de chanter à tue-tête et de rires aux éclats… et ce, pour dénoncer les conditions d’existence des 3 000 pauvres êtres humains survivants comme ils peuvent sans domicile fixe dans la capitale.
On imagine effectivement les malheureux en question se bidonner chaque nuit à gorges déployées en entonnant chants et chansons de fin de banquet… Même aidés de litrons de « gros rouge qui tâche », non ! on ne les imagine pas se « la péter » ainsi dans la joie et la très bonne humeur…
Ni, bien sûr, sitôt photos et vidéos de la mascarade prises et diffusées dans les réseaux sociaux, plier tente et ramasser bagages et sac à main pour aller continuer la bamboche dans une brasserie du VIIe arrondissement… avant de rentrer chacun chez soi prendre un repos plus qu’immérité et surtout bien au chaud !
Mais pour les députés LFI et Cie, si ! C’est ce que cette bande méprisable a fait, sans honte aucune… et sans imaginer un instant que leur sinistre comédie pourrait donner envie de vomir à plus d’un !
Que cette honteuse et répugnante tartufferie soit au moins l’occasion de rappeler les actions d’autres militants politiques envers les laissés-pour-compte de la société : Odile Bonivard et son Association Solidarité des Français ou encore Chantal Spieler à Strasbourg, distribuant des soupes de cochons et autres victuailles à tous les sans-abris, sans discrimination aucune de race ou de religion, et malgré leurs nombreuses « arrestations » par la police à ces occasions, le Pouvoir considérant que leur dévouement à remplir les ventres vides troublait « l’ordre public ». Elles tinrent bon néanmoins et continuèrent les distributions de nombreuses années.
Elles poursuivaient ainsi l’une et l’autre l’action initiée le 4 novembre 1997 sur le parvis de la gare Saint-Lazare à Paris par le pasteur Jean-Pierre Blanchard, avec le soutien (entre bien d’autres) de Jany Le Pen ; des distributions de soupes qu’il accomplit chaque hiver pendant trois années…(1) Et le pasteur Jean-Pierre Blanchard, toujours lui, créa encore, avec son épouse Catherine, l’Action Sociale Populaire en 2005 pour effectuer des maraudes chaque hiver pendant plus d’une quinzaine d’année avec ses bénévoles.
À tous les malheureux qu’ils croisaient sur les trottoirs de Paname et d’ailleurs, ils apportaient aux malheureux, outre vêtements ou nourriture, d’abord et avant tout de l’attention et de la chaleur humaine, comme insistait Jean-Pierre Blanchard.
Le gang de la bêtise faussement insoumis, lui, n’aspirait cette nuit-là qu’à l’attention de médias complaisants et leur pantomime n’aura réussi qu’à glacer le sang… de dégoût !
J’écrivais récemment qu’avec le nouveau gouvernement de la France, on touchait décidément le fond, mais avec le « sketch » de tels sinistres clowns, on plonge carrément dans la fosse d’aisance de « l’indécence et de la bêtise », selon les qualificatifs du journaliste de Cnews Pascal Praud qui, indigné lui aussi, a stigmatisé à juste titre « l’instrumentalisation du malheur de pauvres gens qui dorment dans la rue. »
Philippe Randa
(1) Jean-Pierre Blanchard a raconté l’aventure des « soupes de Le Pen » à Saint-Lazare dans son livre La faim justifie les moyens, réédité aux éditions de l’Atelier Fol’Fer (disponble sur www.francephi.com)