Alors que, photo à l’appui (montrant trois Africains sur cinq personnages), le ministère de l’Enseignement supérieur présente son Guide 2024 de la rentrée étudiante, Dominique Schnapper, interrogée par Marianne sur les émeutes provoquées en Angleterre par l’assassinat de trois fillettes (blanches) par un Rwandais, l’a dit tout net : « Le multiculturalisme contribue à la décomposition de nos sociétés. »

Un constat d’autant plus remarquable que, fille de Raymond Aron, cette sociologue et grande universitaire dirige l’École des hautes études en sciences sociales et préside le musée d’art et d’histoire du judaïsme. Multipliant les casquettes, Mme Schnapper a aussi siégé au Conseil constitutionnel.

On le sait depuis la nuit des temps et l’actualité (ex-Yougoslavie, Liban, Bangladesh, Israël… ) le confirme, toute société multiculturelle est multiconflictuelle. Mais quel revirement de la part de celle qui, de 2016 à 2019, présida également la fameuse DILCRAH, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT qui prônait justement le multiculturalisme racial, religieux et sexuel !

Curieusement (ou pas), cette révision déchirante est passé totalement inaperçue.

Claude Lorne