Michel Barnier tente-t-il de nous la faire « à la Sarkozy » ? En termes plus châtiés, le nouveau premier ministre cherche-t-il à prendre des postures droitières afin de rassurer et de capter l’électorat qui ne supporte plus le laxisme migratoire et ses conséquences délétères en envoyant des « signes » sémantiques et médiatiques, malheureusement jamais suivi d’actes concrets et efficaces ?
C’est en tout cas ce que peut laisser penser l’annonce d’une possible création d’un « ministère de l’immigration ».
Or un tel ministère a de grandes chances de n’être qu’un nouveau gadget. En 2007 d’ailleurs, le président Nicolas Sarkozy avait déjà tenté de faire la même chose, mais avait échoué, notamment parce que la politique migratoire relève désormais de la responsabilité des institutions de l’UE.
C’est notamment ce qu’a rappelé Florian Philippot, président du parti Les Patriotes (LP).
« Cela ne servira à rien car l’immigration est pilotée à 95% par l’UE et la CEDH [Cour européenne des droits de l’homme]. (Sarkozy avait enfumé de la même façon en 2007 et l’immigration avait continué de grimper!) », a-t-il écrit sur X.
Dans le même temps, selon le politicien, cette décision du nouveau premier ministre « donnera une excuse » au Rassemblement national (RN), « pour ne pas voter la censure ». La coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), quant à elle, jouera le rôle d’« idiot utile », accusant la droite et le premier ministre de « fascisme », a estimé M. Philippot. « Théâtre classique… Tout est déjà « dealé »! », a-t-il conclu.
Difficile de lui donner entièrement tort…
La rédaction