Invitée de BFMTV dimanche 29 septembre 2024, l’eurodéputée membre du groupe Conservateurs et Réformistes du Parlement européen s’est exprimée sur les principaux événements de l’actualité.
Elle a d’abord échangé avec les journalistes au sujet de la guerre entre Israël, le Hamas et le Hezbollah, puis évacué d’une phrase un gouvernement Barnier dont elle dit n’attendre rien, sinon la prise en compte de ce qui est, à ses yeux, une nécessité : une réflexion sur la proportionnelle. Cela a surpris le journaliste Bruno Jeudy, pour qui l’émiettement actuel de l’Assemblée nationale montrerait que la proportionnelle serait facteur d’instabilité. Un argument aisé à démonter pour Marion Maréchal qui a indiqué que le RN et ses alliés ont moins d’élus que le NFP tandis qu’ils ont obtenu plus de voix (11 millions contre 9 millions). La proportionnelle serait à l’évidence plus juste démocratiquement.
Au vu de l’actualité, une grande partie de cet entretien d’une heure a porté sur la sécurité, les politiques migratoires, l’assassinat et le viol de Philippine, jeune femme de 19 ans victime il y a dix jours d’un migrant marocain sous OQTF tout juste sorti de prison tandis qu’il était considéré par la justice comme présentant un risque évident. Marion Maréchal a exprimé sa profonde tristesse et colère ainsi que son soutien à la famille de Philippine, rappelant que ce genre de tragédies se répète sans cesse sur le territoire et qu’outre le fait d’être des viols, ce sont des viols perpétrés par des hommes qui n’ont pas à être présent en France. Autrement dit, Philippine devrait être vivante. Marion Maréchal a par ailleurs exprimé sa profonde colère face aux mouvances d’extrême-gauche et à LFI dont les militants, comme à Vienne, s’autorisent à perturber des cérémonies d’hommage solennel à une victime, y compris aux sons ridicules de chants « antifascistes », ou encore se permettent d’arracher des affiches comme cela s’est vu à Sciences Po Paris ou Lille, ce qui dit beaucoup sur les écoles de sciences politiques. Comme si rendre hommage à Philippine était fasciste. L’eurodéputée a demandé : « Qu’a-t-on dans la tête quand on vient perturber un hommage ? Ces gens ont plus d’empathie pour un marocain violeur que pour la victime ». Marion Maréchal a précisé que cela démontrait un endoctrinement doublé d’une incroyable bêtise : cela fait partie de leur logiciel. Pour ces gens-là, Philippine coche toutes les cases de ce « qu’ils détestent » : française, européenne, catholique, scout. Elle en appelle à lutter contre le viol en général mais insiste sur le fait que tous les hommes ne sont évidemment pas des violeurs et que combattre le viol demande aussi de ne pas « importer de criminels illégaux ». D’autant que, selon elle, 13 % des viols de rue sont le fait d’étrangers alors que ces derniers seraient 7 % de la population. La question des peines se pose aussi : « Cinq ans pour un viol ? Ce n’est pas cher payé. La loi prévoyait vingt ans, y compris pour un mineur ». Une position pour le moins logique.
Malheureusement, Marion Maréchal ne pense pas que Bruno Retailleau soit en position de faire quoi que ce soit pour maintenir l’ordre. L’eurodéputée a expliqué combien le ministre de l’intérieur est coincé entre un ministre de la justice de gauche et des députés centristes qui ne veulent pas durcir la politique migratoire. Pour elle, il conviendrait de revoir les politiques migratoires, en particulier avec les pays du Maghreb : en 2024, « il n’y a plus aucune raison pour que l’Algérie, le Maroc et la Tunisie soient favorisés par les visas ». Les accords avec ces pays doivent donc être « dénoncés ». Voilà qui protégerait efficacement bien des femmes européennes.
Sur un plan personnel, Marion maréchal a annoncé une prochaine initiative politique allant dans le sens de ce qu’elle a toujours souhaité, « l’union des droites », tout en demeurant en dehors du RN puisqu’elle tient à pouvoir exprimer « sa singularité en matière économique et sociétale ». Souhaitant la victoire du camp national, l’eurodéputée pense donc que cela ne peut passer que par un élargissement de l’électorat, ce qui demande la construction de partenariats entre les membres des différents courants de ce même camp national. L’initiative annoncée sera à regarder avec attention.
Paul Vermeulen