Fidèle à sa vocation d’être la voix de l’anti-France, le groupe parlementaire La France Insoumise NFP a fustigé le 13 janvier « les ministres ou dirigeants du camp présidentiel qui s’emploient à créer une escalade d’agressivité irresponsable contre l’Algérie », et cela sur « un ton insupportable pour des millions de Français intimement liés au bonheur commun [sic] de nos deux peuples ».
Qu’on les tue, qu’on les nique, qu’on les viole !
En cause, les poursuites (insupportables elles aussi) lancées par Bruno Retailleau contre trois influenceurs algériens, dont le seul tort est d’avoir, sur les réseaux sociaux, intimé à leurs fans de « tuer » leurs compatriotes présents sur notre sol mais coupables de critiquer le régime barbaresque, de « niquer les Français » et de « violer leurs femmes ».
Il faut que le ministre de l’Intérieur n’ait vraiment pas le sens de l’humour pour accuser de « provocation directe à un acte de terrorisme » ces aimables plaisantins (qui, selon le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, seraient à la solde… de Moscou ! On ne prête qu’aux riches) dont deux, les clandestins Imad Tintin, alias Bledar de luxe, et Youssef A., alias Zazou Youssef (400 000 « followers sur TikTok), étaient déjà sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, évidemment jamais respectée. Quant au troisième larron, un certain Doualemn bénéficiaire d’un titre de séjour, il a été expulsé vers Alger à bord d’un avion qui n’a reçu l’autorisation de le débarquer et il nous est donc revenu en héros, encensé par la France insoumise scandalisée qu’on puisse « le priver de ses droits ». Après tout, « la guerre d’Algérie est finie depuis 62 ans » et « nos peuples [ont] enfin droit à une relation normale, faite de respect mutuel et de relations apaisées », s’indigne la secte mélenchoniste. Laquelle n’avait pas réagi à l’arrestation du romancier kabyle et citoyen français Boualem Sansal, emprisonné à Alger malgré son âge (81 ans) et sa santé très médiocre) dès son arrivée dans son pays natal pour « intelligence avec l’ennemi » au prétexte qu’il estime infondées les prétentions de l’Etat-FLN sur le Sahara ex-espagnol, qui n’avait en effet jamais fait partie du beylicat.
« La France a laissé un enfer aux Algériens »
Des relations apaisées, vraiment, quand, dans son discours à la nation éructé le 27 décembre au Palais des Nations (ex-Club des Pins dont les légionnaires du 1er REP avaient fait un paradis), le président algérien Tebboune se déchaîna contre la France, qui « a laissé un enfer aux Algériens » ? Car, « depuis la conquête, le général Bugeaud avait exterminé les Algériens et la colonisation a laissé la désolation en Algérie » où, « au lendemain de l’indépendance, 90% du peuple algérien étaient analphabètes » (alors qu’en 1956, c’est le FLN qui menaçait de représailles les familles musulmanes scolarisant leurs enfants), a poursuivi Abdelmadjid Tebboune qui a conclu : « Nous sommes les légitimes titulaires d’un droit imprescriptible et ils [les Français] doivent reconnaître les tueries et les massacres perpétrés contre les Algériens »…
Et surtout payer en conséquence, en aides financières toujours plus exorbitantes comme en visas délivrés à la pelle. Mais un certain Macron pourrait difficilement siffler la fin de la « rente mémorielle », lui qui, en 2017 à Alger, qualifiait la colonisation de l’ancienne province turque de « crime contre l’humanité ».
« Il faut cesser toute relation avec l’Algérie La France peut demain rompre toute relation avec l’Algérie, il n’y aurait aucune conséquence pour le commerce français : le commerce entre la France et l’Algérie, c’est peanuts ! », vient de déclarer Bernard Lugan invité de Tocsin (1). L’excellent africaniste a raison. A ceci près qu’il faudrait rompre aussi, et c’est une autre paire de manches, avec les six millions d’Algériens présents en France selon Tebboune et dont beaucoup, pas toujours les plus modérés d’ailleurs, y sont nés ou ont été naturalisés.
Une chose est sûre : cette nouvelle crise entre Alger et Paris devrait convaincre tous les Français de cœur, de sang et de raison de l’urgence absolue d’abolir le droit du sol et de réhabiliter la déchéance de nationalité. Mais bien peu oseront s’y risquer tant est puissant le barrage médiatique et judiciaire. Et ne parlons pas de l’opposition résolue des partis qui, comme celui de M. Mélenchon (dont la compagne et muse est la vieille Beurette Sophia Chikirou, grâce à lui député de Paris depuis 2022), sont bien décidés à trouver dans les « quartiers » un électorat de substitution
Camille Galic
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Mme Galic a raison de préconiser l’abolition du droit du sol et le rétablissement de la déchéance de nationalité, mais elle a oublié deux autres mesures indispensables : l’abrogation du décret Giscard-Chirac sur le regroupement familial et la restriction drastique du nombre de visas accordés aux Algériens aux termes des accords de 1968 (de Gaulle régnant, donc). Malgré « l’enfer que la colonisation leur a laissé », 200 000 à 300 000 Algériens obtiennent un visa chaque année pour goûter aux délices de l’ex-métropole, et même 400 000 sous la présidence Hollande !
Les prétentions d’Alger sur le Rio de Oro, ancien Sahara espagnol dont l’Etat-FLN dispute la possession au Maroc sont totalement fantaisistes. Au XIIème siècle, l’empire almohavide (Al-Andalous) allait de Valence et Tolède au Sénégal et incluait donc le Rio de Oro mais aussi l’actuelle Mauritanie… ainsi que Tlemcen et même Alger, comme en témoignent les cartes de l’époque.
L’une des plus grandes fautes de De Gaulle fut d’abandonner le Sahara à l’Algérie indépendante, qui n’y avait aucun droit, mais il espérait ainsi sauvegarder les gisements pétroliers et surtout, pour faire figure de « grand » entre les USA et l’URSS, la base atomique de Reggane pour ses essais nucléaires, dont le président Tebboune exige maintenant réparation.