Badinter

Badinter, fausse valeur mais vrai saboteur

Preuve que, selon la formule bien connue, la dédiabolisation « ne dépend pas des efforts des diabolisés pour être fréquentables mais de la seule volonté des diabolisateurs », Elisabeth Badinter, veuve de l’ancien et célébrissime garde des Sceaux, vient d’annoncer que les représentants du Rassemblement national, « parti raciste et antisémite », seraient interdits de séjour à la panthéonisation de son défunt époux le 9 octobre 2025, date anniversaire de l’abolition en 1981 de la peine capitale en France. Grand titre de gloire de l’avocat dont François Mitterrand fit ensuite le président du Conseil constitutionnel, où il put poursuivre, au nom des Droits de l’homme (virtuel), son œuvre de destruction et de déconstruction de la nation et de la civilisation française.

L’homme du sang contaminé

C’est au nom de ces pseudo droits, en effet, que, ministre, et sous couleur d’insertion des taulards — dont beaucoup étaient porteurs du sida —, dans la société, il avait favorisé les dons du sang dans les prisons. Ce qui provoqua au début des années 80 de l’autre siècle la mort de 1200 hémophiles ou accidentés de la route ainsi transfusés par du sang contaminé. Une tragédie nationale dans laquelle Badinter ne fut jamais réellement mis en cause, au contraire du Premier ministre Fabius et du ministre des Affaires sociales Georgina Dufoix, laquelle, « responsable mais pas coupable » selon ses dires, eut du moins la décence de quitter ensuite la vie politique (1). Au nom de ces mêmes droits, il fit amender plusieurs articles du Code pour rendre plus répressive la législation contre l’antisémitisme et l’homophobie car il militait pour la « dépénalisation universelle de l’homosexualité », s’exerçât-elle sur des mineurs. De même, propulsé en 1986 à la tête du Conseil constitutionnel alors que la droite revenait au pouvoir, retoqua-t-il les lois Debré-Pasqua visant à limiter l’immigration et à lutter contre une délinquance déjà exponentielle.

Voici donc l’homme qu’accueillera en grande pompe l’église Sainte-Geneviève édifiée à la demande de Louis XV par le grand architecte Soufflot et squatté depuis la Révolution sous le nom de Panthéon pour y accueillir les dépouilles ou les cénotaphes (ce sera le cas de Badinter, issu de parents arrivés du Yiddishland russe et enterré dans le carré juif du cimetière de Bagneux), des « grands hommes » auxquels est dû l’hommage de « la patrie reconnaissante ».

Pour mémoire, la patricienne franque de culture gallo-romaine Geneviève fut béatifiée pour sa foi profonde mais surtout proclamée sainte patronne de Paris pour avoir, lors du siège de l’antique Lutèce en 451, appelé les Parisii à la résistance contre les Huns d’Attila qui déferlaient sur la Gaule. Mais depuis qu’Emmanuel Macron a accédé à l’Élysée, il semble qu’à l’exception de l’écrivain Maurice Genevoix, ancien Poilu de la Grande Guerre, les descendants des Gaulois n’aient plus droit à la reconnaissance de la patrie si l’on en juge par la liste des derniers panthéonisés : Simone Veil (accompagnée de son époux Antoine) en 2017, la « performeuse » noire américaine Joséphine Baker en 2021 et le couple de terroristes arméniens — et staliniens — Missak et Mélinée Manouchian en 2024.

Immortalisé cette année, Badinter ne déparera pas dans la cuvée Macron.

Claude Lorne

  1. Protestante convertie à l’évangélisme, elle manifesta en 2013 contre le « mariage pour tous » et elle condamne la théorie du genre, « machine de guerre contre la famille venue des Etats-Unis ».

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