Lecornu

La République façon Macron, plus que jamais « femme sans tête »

Après un accouchement dans la douleur — et la longueur : près d’un mois —, le sans doute très éphémère gouvernement Lecornu a enfin vu le jour le 5 octobre au soir. Ou plutôt revu, puisque la plupart des ministres désignés retrouvent le poste qu’ils occupaient sous François Bayrou, voire sous Michel Barnier.

Que de chevaux de retour dans cette « nouvelle équipe » !

Ainsi pour Elisabeth Borne, première dans l’ordre protocolaire, à l’Éducation dite nationale où elle a donné maintes preuves de son incompétence, Manuel Valls à l’Outre-Mer où il a multiplié les bourdes, comme en Nouvelle-Calédonie, Catherine Vautrin au Travail et au Social, Gerald Darmanin à la Justice (plus à gauche que jamais malgré ses promesses), Bruno Retailleau, grand diseur mais petit faiseur, à l’Intérieur, Jean-Noël Barrot à l’Europe et aux Affaires étrangères, Catherine Vautrin au Travail et au Social, Annie Genevard à l’Agriculture, Amélie de Montchalin aux Comptes publics et bien entendu l’indispensable Rachida Dati à la Culture.

Évidemment, il y a parmi les « nouveaux » quelques revenants. Par exemple le financier international et ex-strauss-kahnien Roland Lescure promu à l’Économie et aux Finances, l’avocate maghrébine et gyrovague Naïma Moutchou, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, ÉricWoerth(relaxé dans le procès Sarkozy mais sous le coup d’un appel du Parquet national financier dans la même affaire) ministre de l’Aménagement du territoire, de la Décentralisation et du Logement, et, surprise du chef, Bruno Le Maire. Dont on veut espérer sans trop y croire qu’il sera moins calamiteux aux Armées qu’il le fut tout au long du premier quinquennat Macron à Bercy, où, entre la pondaison de plusieurs livres, il contribua allègrement à l’explosion vertigineuse de la dette publique.

Sans rupture, censure assurée

Reçue samedi à Matignon, où elle avait jugé utile de se rendre avec l’un de ses chatons gravement malade pour un entretien de la plus grande importance avec Lecornu, Marine Le Pen disait avoir « réitéré au Premier ministre les exigences qui sont celles des électeurs du Rassemblement national » en matière de sécurité et de contrôle de l’immigration, et elle concluait : « Pour le Rassemblement national, c’est la rupture ou la censure. » Position réitérée, à peine formé le gouvernement, par Jordan Bardella, président du Rassemblement national : « Nous l’avions dit clairement au Premier ministre : c’est la rupture, ou la censure. Le gouvernement annoncé ce soir, composé des derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse, a décidément tout de la continuité, absolument rien de la rupture que les Français attendent. »

Comme c’est également la position du Parti socialiste, qui rejoint ainsi le niet des écologistes, des communistes et de la France Insoumise, on ne donne pas cher de la survie de l’équipe formée par Lecornu, dont le socle LR risque en outre de ne pas résister à l’affrontement entre Retailleau, président des Républicains, et Laurent Wauquiez, président du groupe LR au Palais-Bourbon, qui rêvent tous deux de l’Élysée.

Quand coulera ce radeau de la Méduse, Emmanuel Macron cherchera-t-il un énième Premier ministre ou décidera-t-il une nouvelle dissolution de la Chambre ? Option qui ridiculiserait la France et la replongerait dans un total immobilisme alors qu’entre déroute financière, désordre international et communautarisme exponentiel sur son territoire, elle aurait tant besoin de stabilité. A nous faire regretter la IVème République tant honnie et raillée !

D’autant que rien ne dit que la dissolution si ardemment désirée par le RN d’un côté et LFI de l’autre rebattrait les cartes à leur profit. Mais les principaux responsables de l’anarchie actuelle sont Emmanuel Macron et ceux — ploutocrates, médiocrates, eurocrates et autres gourous cosmopolites — qui ont favorisé l’accession puis le maintien au pouvoir de cet adolescent attardé et adepte de la subversion permanente à seule fin d’affaiblir nos forces vives. Mission accomplie.

Camille Galic

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