ans un monde artistico-médiatique totalement soumis à l’air du temps et au politiquement correct, il ne fait pas bon professer des opinions iconoclastes. Roger Waters, l’ancien chanteur du groupe culte les « Pink Floyd », est en train de l’apprendre à ses dépens.
En effet, l’ex superstar du rock psychédélique n’est plus en odeur de sainteté auprès des médias qui le portaient autrefois aux nues. En cause, des déclarations et des prises de positions en rupture avec la vulgate autorisée sur des sujets particulièrement sensibles que sont la guerre en Ukraine et la politique Israélienne.
Soutenant le boycott d’Israël, Roger Waters est régulièrement taxé d’antisémitisme. En février dernier devant le Conseil de sécurité de l’ONU, il aggravait son cas en tenant des propos polémiques au sujet de la guerre en Ukraine. « L’invasion de l’Ukraine par la fédération de Russie était illégale, je la condamne dans les termes les plus forts », a-t-il déclaré avant d’ajouter que cependant, « l’invasion de l’Ukraine n’a pas eu lieu sans provocation. »
Des prises de position, pourtant relativement mesurées, qui lui ont valu un certain nombre d’annulations de concerts, notamment en Pologne. Pas suffisant pour décourager l’artiste de 79 ans qui assument ses opinions et entament désormais toutes ses prestations en invitant ceux qui ne supportent pas sa liberté d’opinion et d’expression à « aller se faire foutre. »
En attendant, des « activistes » continuent à se mobilier contre lui. Ainsi, à Munich le 21 mai prochain, l’association « München ist bunt! » (Munich est colorée) a l’intention d’organiser une protestation contre son concert.
Même dans le domaine prétendument « rebelle » du « rock’n’roll », il ne fait pas bon sortir des chemins balisés et de la défense des « causes » convenues et obligatoires…
Xavier Eman