• Le Ramadan, mois sacré marqué par le jeûne pour les musulmans observants, a commencé cette année le 22 mars. A cette occasion le Vatican, très exactement le dicastère pour le Dialogue interreligieux, a rédigé un message pour tous les musulmans les invitant « à promouvoir une culture d’amour et d’amitié ». Par exemple, lorsque des différences se présentent, celles-ci « peuvent être perçues comme une menace, mais chacun a droit à son identité spécifique avec ses diverses caractéristiques, sans pour autant ignorer ou oublier ce que nous avons en commun », est-il rappelé, « à savoir un même Père, Dieu, et une même destinée commune, la Jérusalem céleste ». Heureux ceux qui peuvent bénéficier de ce traitement de choix !
• Dans un entretien accordé le mois dernier au journal conservateur hongrois Magyar Jelen, Mgr Gyula Márfi, archevêque émérite de Veszprém, en Hongrie, a dénoncé l’anti-christiannisme de l’Union européenne, remarquant que ses dirigeants « parlent des traditions gréco-romaines et des Lumières, mais pas du christianisme », rappelant par exemple les consignes demandant de ne plus faire allusion à « Noël ». Le prélat a également identifié la franc-maçonnerie, ennemie de longue date de l’Eglise catholique, comme l’un des principaux groupes œuvrant à la sécularisation de l’Europe.
• On savait Mgr Cupich, archevêque de Chicago, très opposé au maintien de la liturgie traditionnelle. Excédé par la réaction de catholiques américains qui ne comprennent pas l’attitude du Vatican et de certains évêques menant cette lutte contre d’autres catholiques n’ayant à se reprocher que de vouloir garder la tradition, il vient d’affirmer (d’accord en cela avec le pape François et le cardinal Roche), dans une revue jésuite, qu’il faut accepter Vatican II et par conséquent la liturgie nouvelle, qui représente désormais l’unique expression de la lex orandi. Se référant à Paul VI et Jean-Paul II tout en triant soigneusement les références, il ne fait même pas mention de Benoît XVI. Ce cardinal s’est fait remarquer par une traque vigilante contre les tenants de la liturgie traditionnelle, tout cela au nom, bien sûr, de « l’unité ». En revanche, la mairesse lesbienne et méthodiste de Chicago ayant communié lors d’une messe de funérailles célébrée par le cardinal en août 2021, il n’y eut pas de rappel à l’ordre.
Anne Le Pape
