Clément

Hugo Clément lynché par la meute : l’écologie doit rester à gauche !

La soirée organisée par Valeurs Actuelles n’en finit pas d’occuper les internautes et un certain nombre d’éditorialistes. La cause ? La présence du journaliste « écolo » Hugo Clément, venu débattre face à Jordan Bardella. Mais que diable est-il allé faire devant ce parterre « nauséabond » ?

Hugo Clément s’est vite vu opposer l’antienne antifasciste bien connue : « on ne débat pas avec l’extrême droite ». Et on se fiche bien que le propos de Clément ait eu le mérite d’aborder la question écologique devant un parterre « droitier » qui s’intéresse assez peu à cette thématique, du moins selon le débatteur. Tant pis également pour les amateurs de discussions, l’heure n’est plus à tenter de convaincre l’autre, elle est à le nier et lui « faire barrage » dès que l’occasion électorale se présente. Quitte à pleurer ensuite sur les conséquences de ce vote…

A lire les éditoriaux de la presse de gauche – on peut penser à Libération ou à Médiapart – l’ancien journaliste de Quotidien vient de commettre une grosse erreur. Et il ne s’agit pas d’une simple erreur stratégique, non, il s’agit d’une erreur fondamentale, d’une honte !

Ce n’est pas le fond de son propos qui lui est reproché, mais le public auquel il s’est adressé… On ne discute pas avec la « bête immonde », la prétendue « extrême-droite ! L’intolérance des « tolérants » dans toute sa splendeur… Mais derrière ce refus viscéral, pathologique pourrait-on dire, de l’échange et du débat, on devine, dans ce cas précis, une peur, celle que l’écologie soit « récupérée » par le camp national, qu’elle devienne une priorité pour les patriotes et les populistes de droite. Et si, après des années de rapt par Les Verts puis Europe Ecologie, l’écologie revenait de l’autre côté de « l’arc républicain », à « droite », là où est d’ailleurs son origine et sa place naturelle puisque l’écologie est la défense du « lieu », de l’enraciné, de la terre et des paysages ?

La gauche veut conserver l’exclusivité sur l’écologie

Imaginez un instant, si demain, le Rassemblement National devient force de propositions en matière écologique. Les pistes localistes évoquées par Jordan Bardella devant Clément sont essentielles mais méritent d’être plus travaillées et explicitées au plus grand nombre. Il s’agirait pour le RN de faire le pari de la nature.

Travailler sur des filières agricoles raisonnées qui mettent l’humain au cœur des préoccupations. Rejetez avec force les éoliennes dont les conséquences sont dévastatrices pour les campagnes, la faune et la flore. On privilégiera l’énergie nucléaire et hydroélectrique.

Il serait aussi temps d’inciter de nouveau les constructeurs automobiles français à faire ce qu’ils savent faire le mieux, des voitures à motorisation… Diesel ! On pourrait croire cette technologie dépassée, anachronique même, tant les thuriféraires du tout électrique semblent vouloir annihiler cette technologie. Elle est pourtant toujours vivante et les chercheurs du constructeur japonais Mazda prouvent qu’on peut polluer beaucoup moins avec du Diesel que par le passé. Le progrès technique ne réglera pas toute la question écologique mais elle peut permettre d’allier respect de la planète et défense de notre industrie.

Il est urgent de s’interroger sur la pertinence d’une sortie du productivisme systémique, une forme de « décroissance » diront certains. C’est également une perspective, consommer moins mais plus durable, mieux en somme. En matière alimentaire évidemment, mais pas seulement. L’ameublement, le vêtement et tant d’autres secteurs de la consommation doivent être repensés. On pourrait penser, par exemple, à la remise en place des consignes dans les supermarchés pour les bouteilles. Mais toutes ces actions individuelles ne valent rien si on ne repense pas l’ensemble de notre modèle. Faire venir de l’autre bout du monde des marchandises à travers les bateaux cargos comme on le fait actuellement est un non-sens environnemental.

Ce n’est pas forcément là où il y a plus de voix à gagner, mais il s’agit de tenir un discours de vérité sur l’écologie, qui est une question fondamentale. Si le RN doit bien sûr insister sur ses fondamentaux que sont la lutte contre l’immigration et la défense de notre modèle social, il doit également avoir le courage de questionner notre modèle de société et ne pas laisser aux gauchistes l’exclusivité sur les préoccupations écologiques et environnementales. Et ainsi continuer à susciter l’ire des éditorialistes prébendiers de l’écologie…

Jean Ernice

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