Les médias européens se réjouissent de ce qu’ils considèrent comme un « recentrage » de la grande chaîne d’informations conservatrice Fox News qui, selon notamment Libération, aurait abandonné son « trumpisme fanatique » et ses « dérives complotistes ». Il en veulent notamment pour preuve le départ du très iconoclaste et libertarienTucker Carlson, cible privilégiée des activistes « antifas ». (voir chez nos confrères de l’OJIM: https://www.ojim.fr/etats-unis-tucker-carlson-le-journaliste-de-fox-news-a-suivre-ou-a-abattre-premiere-partie/ et https://www.ojim.fr/etats-unis-tucker-carlson-le-journaliste-de-fox-news-a-suivre-ou-a-abattre-seconde-partie/ )
Le présentateur vedette du « Tucker Carlson Tonight » doit sans doute la perte de sa place a un accord passé par la chaîne pour éviter un procès en diffamation, le journaliste ayant en effet assuré sans preuve que l’élection présidentielle de 2020 avait été truquée au profit de Joe Biden via la société de « machines à voter » Dominion Voting Systems.
Un départ qui crée une véritable onde de choc aux Etats-Unis tant la popularité de Carlson était grande. Surnommé « le trumpiste le plus populaire des Etats-Unis », âgé de 53 ans, l’animateur paye aussi ses positions radicalement non-conformistes sur l’immigration ou les lobbys LGBT.
Tucker Carlson animait une émission de grande écoute, le « Tucker Carlson Tonight », et intervenait trois fois par semaine sur la plateforme de streaming de Fox News, où il réalisait de très fortes audiences.
Le dévoilement de propos privés dénigrant Donald Trump et critiquant le patron de la châineRuppert Murdoch avait cependant quelque peu terni son image et semé la confusion dans son propre camp. Il était également sour le coup d’une plainte déposée par l’une de ses anciennes collaboratrices, Abby Grossberg, l’accusant d’avoir instauré un environnement de travail toxique et misogyne à Fox News.
Si Fox News semble vouloir se débarrasser de son image de « média trumpiste », en offrant notamment davantage de temps d’antenne aux autres candidats républicains aux élections primaires, ce départ pourrait coûter cher à la chaîne qui pourrait perdre une partie non négligeable son coeur d’audience sans pour autant convaincre le moindre « démocrate » de son nouveau positionnement plus « ouvert » et moins « partisan ».
Xavier Eman
