afro

Bientôt une loi contre les « discriminations liées à la chevelure » ?

Connaissez-vous le « racisme capillaire » ? Non ? Nous non plus mais c’est apparemment l’un des innombrables maux qui frappent certaines minorités qui se verraient « discriminées » du fait de l’apparence de leur chevelure. Puisqu’on vous le dit !

On pourrait bien évidemment sourire de cette énième jérémiade venant encombrer le grand bureau des pleurs qu’est devenu le monde « diversitaire » mais on aurait tort, car c’est un sujet apparemment très sérieux, à tel point qu’un dépôt de loi visant à lutter contre ce fléau serait envisagé.

En effet, le député de la première circonscription de la Guadeloupe, Olivier Serva, veut en finir avec les discriminations capillaires et déposer une proposition de loi pour « lutter contre toute forme de discriminations liées à la texture, la longueur, la couleur et la coupe du cheveu» (sic).

Des cheveux « non-professionnels »

Une volonté qui s’appuie notamment sur une étude menée aux États Unis par Dove et LinkedIn qui révélait que « deux tiers des femmes afro-descendantes changent de coiffure avant un entretien d’embauche, leurs cheveux étant deux fois et demi plus susceptibles d’être perçus comme non professionnels ». On pourra s’interroger sur la méthode de cette « étude » et la façon dont les enquêteurs sont arrivés à cette surprenante conclusion mais cette tendance aurait été confirmée par l’ex-première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, qui aurait affirmé s’être « lissé les cheveux car les Etats-Unis n’étaient pas prêts à avoir une première dame avec des tresses ou une coiffure Afro. »

Une pression capillaire inacceptable qui aurait imposé l’horrible idéal des « cheveux lisses » à des générations entières de tignasses frisées ou crépues. Un odieux scandale qu’il est grand temps de faire cesser.

D’autant que cette discrimination ne se limiterait pas aux communautés d’origine africaine mais également aux personnes souffrant de calvitie et également à certaines femmes blondes qui seraient contraintes de se teindre en brune pour « paraître plus intelligentes ».

Face à cette situation, la France semble donc prendre, une fois encore, le même chemin délirant que les Etats-Unis où la Californie a voté en juillet 2019 le « CROWN act» (crown, couronne en anglais, est aussi un acronyme qui signifie « créer un monde respectueux et ouvert pour les cheveux naturels », prière de ne pas pouffer !), adopté ensuite par 14 autres États.

Toujours plus loin dans l’inflation législative, nous nous dirigeons donc peut-être vers une énième loi « anti-discrimination », aussi grotesque qu’inutile puisque les « discriminations sur l’apparence physique » dont déjà interdites par la loi depuis 2001.

Mais, incapables de peser efficacement sur la résolution des vrais problèmes des français, quelque soit leur coupe de cheveux, il faut bien que les « élus du peuple » s’agitent et donnent l’impression de servir à quelque chose.

Xavier Eman

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *