Il y a quelques jours, j’ai rencontré un homme qui regardait comme moi la vitrine d’une librairie catholique proche de Saint Sulpice (il ne s’agit pas de la Procure) et qui déplorait l’absence des livres de Jean Madiran. « Pourtant un grand ! » affirmait-il.
Je lui ai alors dit que j’avais côtoyé Madiran pendant de nombreuses années et il m’a posé des questions sur sa personne. Je lui ai décrit son caractère entier mais accessible à la discussion, son absence d’aigreur, son humour assez fréquent et très deuxième degré. Mais surtout la perspicacité qui lui faisait mettre le doigt sur le point d’un texte, religieux ou pas, qui lui interdisait d’approuver cet écrit, pourtant bien intentionné, mais victime de l’esprit faussé du temps.
Bref, il était aussi intransigeant sur la doctrine et la liturgie que curieux et parfois réceptif aux nouveaux aspects de la vie moderne.
Son livre « Les dialogues du Pavillon bleu » est une bonne introduction à ses travaux, à ses chroniques de Présent et à ses écrits aussi nombreux que variés. Les recueils de ses chroniques et ses écrits sur la presse sont encore, espérons-le pour longtemps, disponibles.
Chard