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Dernières nouvelles des dettes

«La panacée universelle,(c’est) le crédit !» César Birotteau, Balzac la Comédie humaine.

Nous prendrons l’exemple, si l’on peut dire, de la France et des USA, pour la dette publique.

Dette Française

La dette Française explose et, cette fois, la Cour des Comptes, au lieu de s’occuper des flatulences bovines (voir : ) est dans son rôle. Dans son rapport, Moscovici précise que la dette française (plus de 3000 milliards d’euros ,113% du PIB)  « a autant augmenté en quelques mois qu’au cours des 10 années précédentes ». C’est en vain qu’avec un pareil constat on peut encore parler du Mozart de la finance à propos du chef de l’Etat.

Les conséquences en seront d’abord d’importantes pertes pour les épargnants, combinées à l’érosion provoquée par l’inflation, le creusement du déficit budgétaire et l’augmentation de la charge des intérêts sur cette dette. Mais ce qui menace aussi c’est la faillite des banques, risque accéléré par la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. Après une année 2020 marquée par la pire récession enregistrée depuis la Seconde Guerre mondiale – et près de trois fois plus grave que celle engendrée par la débâcle financière de 2008 – les banques françaises sont-elles suffisamment solides pour résister ? Un mécanisme prévoit que les comptes des particuliers peuvent être ponctionnés pour leur renflouement. Mais seuls les clients (particuliers, indépendants, petites et moyennes entreprises) détenant plus de 100 000 € dans une banque ou une entreprise d’investissement défaillantes peuvent être mis à contribution (le bail in). Les territoires, les petits, les sans grades ne seront pas touchés, mais la classe moyenne déjà mise à mal par la mondialisation risque de poursuivre sa descente aux enfers. Le Fonds de garantie des dépôts et résolution (FGDR), en théorie, indemniserait les clients d’une banque en faillite . Jusqu’à présent l’expérience n’a été faite qu’en Espagne après la faillite de la Banco Popular rachetée par la Santander.

Dette américaine.

L’agence de notation Fitch (celle-là même qui avait dégradé la note française en avril) a abaissé la note des États-Unis. La dette des USA dépasse les 31 000 milliards de dollars (123 % du produit intérieur brut). Fitch a retiré la note AAA des États-Unis pour l’abaisser à AA+. L’agence a évoqué une « érosion de la gouvernance » concernant le plafond de la dette sans cesse relevé. Fitch a également mis en avant la « détérioration budgétaire attendue au cours des trois prochaines années », guerre en Ukraine, réductions d’impôts, nouvelles dépenses. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, s’est alarmée et« désapprouve fortement la décision de Fitch ». Le déplafonnement de la dette budgétaire pourra de nouveau se poser dans quelques mois. Le plafond de la dette publique est la limite de fonds que le gouvernement fédéral peut emprunter. Instauré en 1917, tout nouvel emprunt devait être au préalable autorisé par le Congrès.

Le plafond de la dette est, actuellement, de 31,4 trillions (ou milliers de milliards) de dollars. La dégradation de la note d’endettement est essentiellement une dégradation de la note de crédit d’un pays. Elle peut entraîner une augmentation des coûts d’emprunt pour le gouvernement, ce qui pourrait à son tour affecter les dépenses publiques et la croissance économique .

Tout cela pourrait accélérer la dédollarisation de l’économie mondiale à l’heure ou cette monnaie représente encore plus de 50% des réserves mondiales, on peut comprendre que certains détenteurs puissent s’éloigner d’une monnaie qui, entre 1913 (fondation de la banque Fédérale) et aujourd’hui, a perdu plus de 95% de sa valeur.

Quelques autres dettes : Avec un ratio atteignant 168,3 %, la Grèce détient de loin le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, devant l’Italie (143,5 %), le Portugal (113,8 %), l’Espagne (112,8 %) au 21 juil. 2023.

Olivier Pichon

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